Cambodge: nouvelle promotion militaire pour le fils et successeur du Premier ministre Hun Sen

13:2520/04/2023, jeudi
MAJ: 20/04/2023, jeudi
AFP
Le Commandant de l'armée royale cambodgienne, Hun Manet. Crédit photo:  Franck ROBICHON / POOL / AFP
Le Commandant de l'armée royale cambodgienne, Hun Manet. Crédit photo: Franck ROBICHON / POOL / AFP

Le fils et successeur désigné du Premier ministre cambodgien Hun Sen, qui dirige le pays d'une main de fer depuis plus de trente ans, a reçu ses insignes de général quatre étoiles, jeudi à Phnom Penh.

Un décret du roi a officialisé, fin mars, la promotion de Hun Manet, âgé de 45 ans et par ailleurs commandant en chef adjoint des Forces armées royales.


C'est le signe qu'il sert
"la nation, l'armée et le peuple cambodgien"
, s'est réjoui Tea Banh, le ministre de la Défense, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée devant plus d'un millier de militaires.

Hun Sen (70 ans) a désigné publiquement son fils aîné pour lui succéder, ouvrant la voie à une dynastie politique dans ce pays d'Asie du Sud-Est, parmi les plus pauvres du continent.

Mais le dirigeant, contesté pour ses méthodes autoritaires visant à réprimer toute opposition selon les groupes de défense des droits humains, n'a pas indiqué quand il laissera sa place. 


Au pouvoir depuis 38 ans, un quasi record planétaire, il postule pour un nouveau mandat aux législatives prévues en juillet.


Hun Manet sera également en lice pour un siège de député, selon un document du parti au pouvoir consulté par l'AFP.


Ce militaire, formé en Grande-Bretagne et aux États-Unis, est de plus en plus mis en avant par le régime, au travers de ses rencontres avec des responsables étrangers.


Hun Sen décrit souvent la réussite de ses enfants comme le fruit de leur éducation et réfute toute accusation de népotisme.

Un article sur Hun Manet, erroné selon les autorités, a justifié la fermeture, en février, de l'un des derniers médias indépendants du royaume, Voice of Democracy, qui a provoqué de vives réactions à l'international.


Le principal opposant politique, Kem Sokha, a été condamné début mars à 27 ans de prison pour trahison un verdict dont il a fait appel et qui suscite des inquiétudes autour de la tenue d'élections libres et équitables en juillet.


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