Crédit photo: Suy Se / AFP
Des experts de l'ONU ont demandé lundi la réouverture du média indépendant cambodgien Voice of Democracy qui a été fermé le 13 février sur ordre du Premier ministre Hun Sen après un article sur son fils aîné qu'il a qualifié d'erroné.
"Nous sommes alarmés par la révocation de la licence de Voice of Democracy sans procédure équitable et avec effet immédiat à l'approche d'élections nationales cruciales en juillet"
, ont déclaré les trois experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies mais qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU.
Avec cette abrogation,
"il n'y a pratiquement plus de média libre en activité dans le pays"
, ont souligné les rapporteurs spéciaux, appelant les autorités cambodgienne à revenir sur leur décision.
"Le Cambodge a besoin d'une société civile dynamique et de médias indépendants dans cette conjoncture cruciale, dont des médias qui couvrent d'une manière critique la politique gouvernementale"
, ont ajouté les experts évoquant la perspective des élections législatives de juillet.
"Nous appelons fermement les autorités à annuler leur décision"
, ont-ils conclu.
Mardi dernier, Hun Sen a déclaré que Voice of Democracy n'avait
"aucune chance de rouvrir"
.
La liberté de la presse a été fortement réduite au Cambodge, avec la fermeture du Cambodia Daily en 2017 celle d'autres organes d'information l'année suivante avant les élections de 2018.
Les ambassades des Etats-Unis, de France et d'Allemagne, mais aussi les Nations unies, ont déploré la fermeture de Voice of Democracy (VOD).
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