Le conflit en Birmanie a provoqué le déplacement d'environ 2,7 millions de personnes, selon les Nations unies.
La junte birmane, en difficultés dans plusieurs régions, soutient ses efforts pour appliquer la loi controversée sur le service militaire, a assuré le numéro deux du régime, cité mardi un journal d'Etat, alors qu'une deuxième vague de conscrits a commencé l'entraînement.
"Le gouvernement met en oeuvre toutes les mesures liées au service militaire en accord avec les lois"
, a déclaré le général Soe Win, lundi, dans des propos rapportés par le Global New Light of Myanmar.
Naypyidaw a indiqué en février vouloir imposer un service militaire d'au moins deux ans aux hommes de 18 à 35 ans, et femmes de 18 à 27 ans. L'application du texte, conçu en 2010 par une précédente junte mais délaissé depuis, a coïncidé avec une série de revers pour l'armée, qui a montré ces derniers mois des signes de faiblesse jamais vus depuis le coup d'Etat de février 2021 contre la dirigeante élue Aung San Suu Kyi, selon des analystes.
Durant les jours suivant l'annonce, des milliers de Birmans se sont rendus devant des ambassades étrangères à Rangoun, pour tenter de fuir le pays. Après une première vague en avril, un second groupe de recrues est arrivé à leurs centres d'entraînement, prétendument situés à plusieurs endroits du pays, a rapporté la chaîne nationale MRTV la semaine dernière.
Les nouveaux conscrits ont
"passé un examen médical et ont reçu de la nourriture, de l'équipement militaire ainsi qu'une solde"
, a rapporté MRTV, sans préciser leur nombre.
Plus de 13 millions de personnes sont concernées par l'appel sous les drapeaux, d'après un porte-parole de la junte, bien que l'armée n'a la capacité d'en former que 50.000 par an. Le service militaire peut durer jusqu'à cinq ans en période d'état d'urgence, qui est en vigueur depuis le coup d'Etat.
Des médias locaux ont signalé les cas de jeunes hommes arrêtés dans les rues de Rangoun et d'autres villes pour être emmenés à des casernes. La junte a nié ces accusations. La Birmanie a plongé dans le chaos depuis le coup d'Etat de février 2021 qui a refermé une décennie de parenthèse démocratique.
Dans plusieurs régions, l'armée fait face à des groupes établis de longue date représentant des minorités ethniques, ainsi que des opposants politiques ayant pris les armes en réaction au putsch.
Le conflit a provoqué le déplacement d'environ 2,7 millions de personnes, selon les Nations unies. Les groupes de défense des droits humains ont accusé la junte d'avoir brûlé des villages et procédé à des exécutions en dehors de tout cadre légal.
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