Afrique: 17 investisseurs privés signent pour le Fonds de capital-investissement dans l’infrastructure

14:014/07/2023, Salı
MAJ: 4/07/2023, Salı
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Crédit photo: Nipah Dennis / AFP
Crédit photo: Nipah Dennis / AFP

Dix-sept (17) investisseurs privés du continent africain ont signé ce lundi soir à Lomé des accords de souscription et des lettres d'intention pour leur participation au Fonds panafricain de capital-investissement dans les infrastructures.

L’évènement marque la première clôture de ce Fonds depuis sa création et s'est déroulé lors de la première journée du Forum Infra pour l’Afrique que Lomé accueille en marge de l’Assemblée générale des actionnaires d'Africa50.


"Je suis fermement convaincu que, pour les investisseurs institutionnels africains, le moment est venu de changer l'image de l'Afrique en matière d'investissement. Il est remarquable et sans précédent que 17 institutions africaines participent à une initiative aussi transformatrice pour investir dans un fonds d'infrastructure africain. Avec ce fonds, nous positionnons le groupe Africa50 pour qu'il joue un rôle de premier plan en aidant à exploiter les 98 000 milliards de dollars d'actifs mondiaux sous gestion"
, a soutenu lors de la signature, Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (BAD), et Président du conseil d’administration d'Africa50.

Le Fonds panafricain de capital-investissement dans les infrastructures d'Africa50 entend mobiliser jusqu’à 500 millions de dollars pour des investissements et la création de valeur dans les infrastructures stratégiques comme l’électricité, l’énergie, et dans les infrastructures numériques et sociales, transports, logistique, l’eau et de l’assainissement.


Ces 17 premiers actionnaires de ce fonds apportent pour l’instant un peu moins de 100 millions de dollars, dont 20 millions de dollars par la Banque africaine de développement.

Parmi les autres dont le montant des apports n’a pas fait l’objet de détails lors de la cérémonie, il y en a qui viennent du secteur privé africain à l’exemple de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du Togo et la Loterie Nationale Togolaise (LONATO), et d’autres, du secteur bancaire à l’exemple du Fonds souverain du Nigeria, de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD), la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), etc…


Les premiers responsables pensent que la mobilisation d'un nombre aussi important d'investisseurs institutionnels africains (17 à cette première clôture de fonds)
"est une première pour un fonds d'infrastructure en Afrique".

Cette mobilisation démontre d’après eux,
"la détermination du continent à jouer un rôle moteur, tout en forgeant des partenariats mondiaux pour stimuler sa croissance économique".

Serge Ekoué, le Président de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD) s’est dit honorée de participer à cette signature au nom de sa banque.


"Investir c’est un signe de confiance. Surtout quand il s’agit d’investissement capital qui est un investissement de long terme par essence. Et si nous même Africains, n’investissons pas dans notre propre structure, comment espérer que le reste du monde suive et participe?"
, s’est-il interrogé.​​​​​​​

Pour rappel, Africa50 est une plateforme d’investissement créée par des gouvernements africains et la Banque africaine de développement pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique.

Elle a pour mission de mobiliser des financements des secteurs public et privé, de faciliter le développement de projets et d’investissements dans les infrastructures sur le continent.


Africa50 privilégie les projets de moyenne et grande envergure ayant un fort impact sur le développement de l’Afrique tout un proposant un rendement attractif aux investisseurs.


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