À Abidjan, le président sénégalais souhaite "dissiper les malentendus" au sein de la CEDEAO

09:398/05/2024, Çarşamba
MAJ: 8/05/2024, Çarşamba
AFP
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye (G) et le président ivoirien Alassane Ouattara (D) se serrent la main lors d'une conférence de presse au Palais présidentiel d'Abidjan, le 7 mai 2024.
Crédit Photo : Sia KAMBOU / AFP
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye (G) et le président ivoirien Alassane Ouattara (D) se serrent la main lors d'une conférence de presse au Palais présidentiel d'Abidjan, le 7 mai 2024.

Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a souhaité "dissiper les incompréhensions" au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), lors d'une visite mardi à Abidjan, où il s'est entretenu avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.

En janvier, le Burkina Faso, le Niger et le Mali, trois pays ouest-africains dirigés par des régimes militaires issus de coups d'État, avaient annoncé leur retrait de la CEDEAO qu'ils accusent d'être inféodée à la France et de ne pas les soutenir assez dans la lutte anti-terroriste.


"Je suis persuadé que nous devons continuer d'agir dans la solidarité au sein de l'espace CEDEAO, de faire les réformes nécessaires et d'œuvrer à dissiper les incompréhensions qui ne peuvent manquer de survenir",
a déclaré Bassirou Diomaye Faye lors d'un point de presse, mardi.

La CEDEAO "
est un outil formidable d'intégration"
que
"nous gagnerons à préserver",
a ajouté le chef d'État, au pouvoir depuis début avril.

Le Mali, le Burkina et le Niger ont également évoqué la sortie du franc CFA et la création d'une monnaie commune à leurs trois pays.


Pendant sa campagne présidentielle, Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème de 44 ans, avait aussi prôné une rupture avec le franc CFA, devise actuellement utilisée par huit pays ouest-africains (Sénégal, Mali, Burkina, Niger, Côte d'Ivoire, Togo, Bénin et Guinée-Bissau).

"Au niveau sous-régional, les défis sont complexes, ils sont énormes",
a affirmé mardi le président sénégalais. Il a ajouté:

Nous sommes à un tournant où nous devons mesurer la gravité des menaces réelles et la déliquescence des États, de même que le risque de désintégration de notre union.

Plusieurs pays ouest-africains, comme le Burkina, le Mali et le Niger, sont la cible de violences terroristes récurrentes qui font des milliers de morts, civils et militaires.

Sur le plan bilatéral, Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara ont tous deux qualifié d'"excellentes" les relations entre leurs pays.


"Nous pouvons encore faire plus", "dans le secteur de l'agriculture",
mais aussi de l'élevage, de la défense et de la sécurité, a dit M. Faye.

Alassane Ouattara, de presque 40 ans son aîné, a également souhaité
"renforcer"
ces relations, après avoir "
salué le bon déroulement du scrutin"
présidentiel sénégalais.

Le président Faye a succédé au sortant Macky Sall après une victoire au premier tour face au candidat du pouvoir, l'ex-Premier ministre Amadou Bâ.


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