Le Cameroun qui fait partie des 11 pays qui supportent 70% du fardeau mondial du paludisme, avait reçu 331 200 doses de ce vaccin en novembre 2023. Il a mis en place depuis lors un vaste arsenal afin d'assurer le déploiement du vaccin dans toutes les régions du pays. Ainsi, c'est plus d'une quarantaine de districts sanitaires, incluant des centres de santé privés et publics, des 10 régions du pays, qui ont reçu le vaccin.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d'autres partenaires tels que GAVI, l'Alliance du vaccin, l'UNICEF, CDC (Center for Disease Control) et CHAI (Initiative d'accès à la santé CLINTON) ont apporté un soutien crucial pour renforcer les mesures d'introduction du vaccin.
Le Dr Phanuel Habimana, Représentant de l'OMS au Cameroun, a souligné l'importance de cette avancée dans la prévention et la lutte contre le paludisme, offrant une protection vitale aux enfants contre cette maladie grave.
Le Cameroun, l'un des pays les plus touchés par le paludisme, a fait de la lutte contre cette maladie une priorité nationale. Grâce à des efforts soutenus et à l'aide des partenaires, le pays compte poursuivre les efforts de réduction du fardeau du paludisme au fil des ans, en poursuivant la vaccination mais surtout la sensibilisation car l'introduction du nouveau produit n'a pas été sans heurts au regard des nombreuses rumeurs qui avaient entouré le lancement du RTS,S.
Alors que le déploiement du vaccin RTS,S avait été reçu avec enthousiasme par les professionnels de la santé au Cameroun, de nombreux parents avaient hésité à faire vacciner leurs enfants. Soupçons d'inefficacité du vaccin, de test et d'expérimentation sur les populations au regard de la gratuité de celui-ci ont jalonné l'insertion du vaccin au programme élargi de vaccination. Malgré cela, le taux d'acceptation du vaccin s'est révélé élevé, avec une participation active des mères et des enfants à l'inoculation du vaccin.
Bien que le vaccin RTS,S soit un outil puissant dans la prévention du paludisme et que les populations sont de plus en plus favorables au vaccin, les autorités sanitaires continuent d'exhorter ces dernières à appliquer des mesures préventives dans la lutte contre le paludisme, notamment l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide et le nettoyage et l'assainissement de l'environnement autour des habitations. Cela est déterminant si l'on souhaite maximiser l'efficacité des efforts de lutte contre le paludisme.