ÉDITION:

Crise en Afrique de l’ouest: L’opposition dit NON à la guerre au Niger !

La rédaction
12:5018/09/2023, Pazartesi
MAJ: 18/09/2023, Pazartesi
Yeni Şafak

Le chef de file de l’opposition béninoise avec les élus et militants du parti Les Démocrates demandent à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de réviser sa position. Une intervention militaire au Niger aura des conséquences fâcheuses sur la sous-région. C’est pourquoi, Eric Houndeté refuse que le Bénin serve de base arrière pour les agresseurs du Niger.

Sous une pluie battante ce samedi 16 septembre 2023, militants, sympathisants, élus et responsables à divers niveaux du parti Les Démocrates (LD) se sont donné rendez-vous au siège de Vidolé à Cotonou. Le président du parti, chef de file de l’opposition s’est insurgé contre les velléités offensives qu’affiche la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Une CEDEAO que la France entend appuyer en faisant déjà un redéploiement, dans la sous-région ouest-africaine, de son personnel militaire lourdement armé.

Le chef de file de l’opposition du Bénin rappelle les conséquences découlées des affrontements violents enregistrés en octobre 1963:


Ces tensions ont engendré de profondes blessures, entretenu des rancœurs et une défiance qui ont pris des décennies à se cicatriser.

La voie diplomatique


La crise politique créée le 26 juillet 2023 au Niger suite au renversement du président Mohamed Bazoum doit trouver une solution diplomatique. Il n’est donc pas question que le Bénin se mette encore en conflit avec le Niger comme il y a 60 ans. Les plaies seront difficiles à panser. Eric


Houndeté va plus loin en déclarant :
"En tant que nation, nous avons l’obligation morale de prioriser la paix et la stabilité non seulement pour nous-mêmes mais aussi pour nos voisins. Le Niger est plus qu’un pays voisin pour nous. C’est un partenaire. C’est un allié. C’est un frère. De nombreux Béninois y vivent."

Le parti Les Démocrates dit NON à l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger. Les opposants béninois ne veulent point cautionner l’instabilité de la sous-région.

"La guerre est imprévisible. Une fois qu’elle commence, nous ne pouvons pas savoir quand ou comment elle se terminera. Les ravages de la guerre vont bien au-delà des champs de bataille…La guerre laisse les générations traumatisées."

Fort de cela, Eric Houndeté exige la levée immédiate des sanctions iniques et illégales prises par l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) contre le Niger. De plus, il demande l’ouverture des frontières.

La prochaine action du parti Les Démocrates est une marche dans les rues du Bénin pour obliger le chef de l’Etat béninois à se désolidariser de la CEDEAO.


Romuald Vissoh


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