Une quinzaine de ministres de pays pro-nucléaires se sont réunis à Paris jeudi et vendredi pour une conférence internationale, sous l'égide de l'OCDE et du gouvernement suédois, destinée à mettre "en action" la relance du nucléaire, afin de tenir les objectifs climatiques mondiaux.
Selon l'AEN, il faudrait tripler les capacités nucléaires mondiales d'ici 2050 pour respecter les objectifs de neutralité carbone, en combinant réacteurs existants, réacteurs de nouvelle génération mais aussi petits réacteurs modulaires (SMR).
L'an dernier à Dubaï, lors de la COP28, une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France, le Japon et les Émirats arabes unis, s'étaient engagés à suivre cet objectif.
Reste à le concrétiser...
Cette année, deux déclarations communes - l'une des pays et l'autre des industriels - sont attendues d'ici vendredi.
Regain d'intérêt
Tombé en disgrâce après la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima en 2011, le nucléaire, énergie peu émettrice de CO2, comme l'éolien et le solaire, connaît un regain d'intérêt dans le monde, poussé par les impératifs climatique et de sécurité énergétique.
En 2023, seuls cinq nouveaux réacteurs représentant une capacité totale de 5 GW ont été mis en service dans le monde, tandis que cinq unités ont été fermées (6 GW), soit une baisse nette d'1 GW, selon un rapport sur l'état de l'industrie nucléaire publié jeudi.