Greenpeace a mis la Norvège en garde vendredi contre les conséquences "irréversibles" de l'ouverture prévue de ses fonds sous-marins à l'exploitation minière, qui affectera, selon l'organisation, tout l'écosystème marin.
Malgré les objections de scientifiques, d'ONG et d'autres États, le pays scandinave compte attribuer ses premiers permis d'exploration en 2025 et pourrait devenir l'un des premiers au monde à exploiter les fonds sous-marins.
Parmi les dangers, le rapport recense notamment la destruction directe des habitats et des organismes des fonds marins, la pollution sonore et lumineuse, le risque de fuites chimiques provenant des machines, ainsi que le déplacement accidentel d'espèces.
Les autorités norvégiennes soulignent, de leur côté, l'importance de ne pas dépendre de pays comme la Chine pour la fourniture de minéraux essentiels à la transition verte, et assurent que la prospection permettra de combler le manque de connaissances actuel.
Certains de ces minéraux sont utilisés dans la fabrication de batteries, de turbines d'éoliennes, d'ordinateurs et de téléphones portables.
Du Parlement européen aux ONG, de nombreuses voix se sont élevées contre les projets norvégiens. Des États comme la France et le Royaume-Uni, ainsi que des dizaines de grandes entreprises, se sont prononcés en faveur d'un moratoire.