Venezuela: Maduro s'excuse d'avoir refusé l'entrée à d'ex-présidents qui voulaient observer l'élection

13:2728/07/2024, dimanche
MAJ: 28/07/2024, dimanche
AFP
Le président du Venezuela et candidat à la présidence, Nicolas Maduro, prononce un discours lors d'une réunion avec des observateurs internationaux à la base aérienne de La Carlota à Caracas, le 27 juillet 2024.
Crédit Photo : Yuri CORTEZ / AFP
Le président du Venezuela et candidat à la présidence, Nicolas Maduro, prononce un discours lors d'une réunion avec des observateurs internationaux à la base aérienne de La Carlota à Caracas, le 27 juillet 2024.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro s'est excusé samedi d'avoir refusé l'entrée dans le pays à d'anciens chefs d'Etat latino-américains qui devaient observer, à la demande de l'opposition, le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche.

"Je m'excuse parce que l'Espagne, le Mexique et le Panama étaient en colère contre le Venezuela car nous avons renvoyé ces personnes. Je m'excuse d'avoir renvoyé (Vicente) Fox au Mexique, Mireya Moscoso au Panama"
, a déclaré M. Maduro lors d'une réunion avec les observateurs internationaux invités par le Conseil national électoral (CNE).

La veille, les autorités vénézuéliennes ont empêché l'entrée de plusieurs anciens dirigeants, députés et ex-parlementaires qui devaient observer le déroulement de l'élection dans laquelle le principal rival de M. Maduro est le diplomate Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui a remplacé au pied levé la charismatique cheffe de l'opposition Maria Corina Machado, déclarée inéligible.


Le président panaméen José Raul Mulino a accusé Caracas d'avoir empêché le décollage d'un vol commercial depuis l'aéroport de Tocumen, au Panama, vers la capitale vénézuélienne qui comptait parmi ses passagers plusieurs ex-présidents latino-américains.

Parmi eux se trouvaient Mireya Moscoso (Panama), Miguel Angel Rodriguez (Costa Rica), Jorge Quiroga (Bolivie) et Vicente Fox (Mexique), tous membres de l'Initiative démocratique de l'Espagne et des Amériques (groupe IDEA) et fervents critiques du gouvernement Maduro.


Dix députés et eurodéputés du Parti populaire (PP, droite) espagnol, ainsi qu'un député colombien et un autre équatorien, ont eux dénoncé le fait de s'être fait refuser l'entrée au Venezuela à leur arrivée à l'aéroport de Maiquetia, près de Caracas.


Mercredi, Diosdado Cabello, le puissant ancien vice-président, souvent considéré comme le numéro deux du pouvoir vénézuélien même s'il n'apparaît plus dans l'exécutif, avait déjà laissé entrevoir l'interdiction de séjour des anciens chefs d'Etat.


Selon M. Maduro, le CNE a invité 910 observateurs de 100 pays.

"Ici, il y a une loi et la loi est respectée"
, a déclaré M. Maduro, qui a insisté sur le fait que les résultats
"seront reconnus et respectés par toute la République".

L'ancien président argentin Alberto Fernández avait été invité par le CNE mais cette semaine ce conseil lui a demandé de ne pas se rendre au Venezuela car il le considère comme impartial, à la suite de déclarations dans lesquelles il affirmait que si M. Maduro était battu aux élections,
"ce qu'il devait faire, c'était l'accepter".

Le CNE a également annulé l'invitation d'une mission d'observation de l'Union européenne.


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