L'OIM alerte sur la détérioration de la situation humanitaire dans l'est de la RDC

17:549/08/2024, vendredi
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Des spectateurs assistent à une cérémonie funéraire en hommage aux victimes de l'attentat à la bombe du camp de Mugunga à Goma, en République démocratique du Congo, le 15 mai 2024.
Crédit Photo : Guerchom Ndebo / AFP
Des spectateurs assistent à une cérémonie funéraire en hommage aux victimes de l'attentat à la bombe du camp de Mugunga à Goma, en République démocratique du Congo, le 15 mai 2024.

Une action urgente est nécessaire pour endiguer la détérioration de la situation humanitaire dans l'est de la RDC, où les déplacements internes, l'insécurité alimentaire aiguë et la violence atteignent des niveaux records, a averti la Directrice générale de l'Organisation internationale des migrations (OIM), Amy Pope, à l'issue d'une visite de trois jours dans le pays.

"Dans l'est de la RDC, j'ai rencontré des personnes qui ont été touchées par le conflit toute leur vie, déplacées à plusieurs reprises, vivant dans les conditions les plus difficiles dans des camps de fortune,"
a déclaré Pope selon un communiqué de l'OIM consulté par Anadolu.

"La situation à laquelle sont confrontées les femmes et les filles, qui sont les plus touchées par ce conflit, est particulièrement préoccupante, avec des niveaux de violence sexuelle et sexiste en hausse",
a-t-elle souligné.

La violence persistante dans l'est de la RDC depuis 1990 a poussé plus de 7 millions de personnes à se déplacer, dont beaucoup à plusieurs reprises, au moins 2,6 millions d'entre elles dans le seul Nord-Kivu, rappelle l'OIM.

Dans d'autres régions du pays, notamment autour de la capitale Kinshasa, de fortes pluies et des inondations ont déplacé des dizaines de milliers d'autres personnes.


Pope s'est rendue à Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu, où elle a visité le site de déplacés du Lac Vert Bulengo, l'un des plus grands parmi les nombreux sites de déplacement informels qui ont surgi dans la région, avec environ 70 000 personnes qui ont fui les combats et y vivent actuellement. Elle y a rencontré des représentants du camp et s'est entretenue avec des femmes touchées par le conflit.


"Les besoins humanitaires sont énormes ici. Pourtant, les familles déplacées avec lesquelles j'ai parlé m'ont dit que, plus que tout, elles ont besoin de paix pour pouvoir reconstruire leur vie",
a-t-elle déclaré.

À Kinshasa, Pope a rencontré la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka, et la ministre des Affaires étrangères, Therese Kayikwamba Wagner, pour discuter des préoccupations humanitaires communes et du renforcement de la coopération à court, moyen et long terme.

Elle a également rencontré des représentants de la communauté des donateurs et des agences des Nations Unies, ainsi que d'autres partenaires humanitaires et de développement pour trouver des moyens de renforcer et d'intensifier une réponse coordonnée, précise l'OIM.


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