Un manifestant appelle la France à mobiliser sa Marine pour protéger Gaza

15:3313/05/2024, lundi
MAJ: 13/05/2024, lundi
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Des manifestants brandissent une banderole lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien à Rafah, place de la République à Paris, le 11 mai 2024.
Crédit Photo : ANNA KURTH / AFP
Des manifestants brandissent une banderole lors d'une manifestation de soutien au peuple palestinien à Rafah, place de la République à Paris, le 11 mai 2024.

Des milliers de manifestants ont envahi ce samedi la place de la République à Paris, manifestant leur soutien à la Palestine et appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

L'événement, organisé par de nombreuses associations et partis, dont La France Insoumise, a vu une marée de drapeaux palestiniens et de slogans contre le
"génocide"
en cours, en Palestine.

François, un participant actif du collectif "Marchons pour la Palestine", a partagé ses expériences et ses vues lors de l'interview avec le correspondant d'Anadolu.


Il a exprimé son indignation face à la situation à Rafah, où
"toute la population s'est entassée au sud de la bande de Gaza et maintenant",
alors que le gouvernement israélien mène une offensive contre la ville Palestinienne.

François propose une action audacieuse:
"Vous savez, on a une Marine nationale et on a actuellement trois gros porte-hélicoptères et un porte-avions.

Envoyons nos quatre bâtiments en face de la bande de Gaza pour interdire le survol de Gaza, par tout drone, par tout hélicoptère, par tout avion de la mort, pour qu'ainsi ce cessez-le-feu soit imposé.

Le manifestant exprime également une critique sévère envers les actions d'Israël:


Il y a un moment, quand un ami fait trop de conneries, il faut lui dire 'Stop là!' Et là, il est allé bien trop loin. Ce n'est même plus un ami.

Le soutien à cette manifestation et les déclarations de François s'inscrivent dans un contexte plus large de critique internationale. Depuis octobre 2023, l'armée israélienne intensifie ses attaques contre Gaza, ce qui a entraîné des milliers de morts et blessés, majoritairement des femmes et des enfants, et a provoqué une crise humanitaire et sanitaire grave.

Cette situation a poussé 85 % de la population gazaouie à se déplacer, particulièrement vers Rafah, exacerbant la crise.


Cet événement et ces déclarations rappellent l'urgence d'une réponse internationale coordonnée et la nécessité pour la France de jouer un rôle actif pour soutenir un cessez-le-feu et des mesures humanitaires immédiates.


François, un des marcheurs du collectif "Marchons pour la Palestine", s'était rendu à pied de Paris le 20 janvier, jusqu'au Parlement européen de Bruxelles le 1ᵉʳ février pour appeler à un cessez-le-feu immédiat.


La France a appelé, ce vendredi, Israël
"à cesser"
l'opération militaire lancée le 7 mai à Rafah
"sans délai et à reprendre la voie des négociations".
Par voie d'un communiqué, la Diplomatie française a souligné qu'une
"telle opération menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises"
et rappelé que
"les civils ne disposent d'aucune zone sûre aujourd'hui à Gaza".


De fait, Paris a appelé Tel Aviv à
"cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations, seule voie possible pour conduire à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable".

Dans son communiqué, le Quai d'Orsay a, par ailleurs, exhorté les autorités israéliennes
"à rouvrir immédiatement le point de passage de Rafah vers l'Égypte, qui est indispensable tant pour l'accès de l'aide humanitaire à la population civile que pour permettre aux personnes les plus vulnérables de quitter la bande de Gaza".

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