Türkiye: Conférence sur le "Futur de la Palestine" à Ankara

La rédaction
15:5515/10/2024, mardi
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Conférence sur le Futur de la Palestine, organisée au siège de l'Ak Parti, à Ankara, le 15 octobre 2024.
Crédit Photo : DHA / DHA
Conférence sur le Futur de la Palestine, organisée au siège de l'Ak Parti, à Ankara, le 15 octobre 2024.

L'AK Parti, formation politique du président turc Recep Tayyip Erdogan, organise ce mardi une conférence intitulée "Le Futur de la Palestine" au siège du parti à Ankara. Cet événement, visant à aborder les défis diplomatiques et humanitaires auxquels fait face le peuple palestinien, a réuni des experts, des diplomates et des représentants politiques de haut niveau.

Le ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, ainsi que plusieurs autres figures importantes du parti, ont participé aux discussions portant sur la situation actuelle en Palestine, les perspectives de paix, et la nécessité d'une solution durable basée sur la coexistence de deux États. Hakan Fidan afait part de sa position ferme concernant la crise à Gaza.


Le chef de la diplomatie turque a insisté sur la nécessité d’imposer des sanctions contre Israël et ses partisans pour stopper ce qu'il a qualifié de
"massacres"
à Gaza. Il a également réaffirmé l'importance d'une solution à deux États pour garantir un avenir tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens.

Un appel à des sanctions contre Israël


Lors de son intervention, Hakan Fidan a déclaré:
"Nous devons nous assurer que le gouvernement israélien et ses partisans paient un prix. Ainsi, ils comprendront qu'il y a une limite à ce qu'ils peuvent faire".
Il a souligné que les efforts diplomatiques, bien qu'importants, avaient atteint leurs limites face aux actions israéliennes.

Selon lui, il est désormais essentiel de passer à une deuxième étape impliquant des sanctions et des actions légales au niveau international. Fidan a exhorté à boycotter Israël dans tous les forums internationaux pour mettre un terme aux violences.

Le ministre a également critiqué l'attitude des États-Unis, estimant que leur soutien inconditionnel à Israël compliquait les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la crise.
"Le soutien aveugle des États-Unis à l'agenda israélien dans la région complique considérablement nos efforts"
, a-t-il déclaré.

La communauté internationale en désaccord


Fidan a rappelé que, bien que la majorité des pays soutiennent un cessez-le-feu à Gaza, l'accès à l'aide humanitaire pour les civils et la solution à deux États, certains pays européens, sous l'influence des États-Unis, ont refusé d'inclure le terme
"cessez-le-feu"
dans les discussions récentes. Cette division au sein de la communauté internationale complique la recherche d'une solution durable.

"Sur la scène mondiale, à l'exception de cinq pays, presque tous les autres sont d'accord sur trois points: un cessez-le-feu à Gaza, un accès urgent à l'aide humanitaire et une solution à deux États",
a-t-il déclaré. Fidan a également critiqué certains pays européens qui, selon lui, soutiennent aveuglément la politique israélienne des États-Unis, ce qui empêche toute progression diplomatique significative.

La solution à deux États: la seule voie pour l'avenir


Le ministre turc a insisté sur l'importance de la solution à deux États comme unique issue à la crise.
"Tout le monde s'accorde à dire que la seule solution pour un avenir à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens est la solution à deux États",
a-t-il affirmé. Cependant, Fidan a précisé que cette solution exige un travail acharné, des sacrifices, une coordination et une coopération solide entre les alliés de la région.

Malgré les efforts de Türkiye et de ses partenaires internationaux, l'acheminement de l'aide humanitaire reste difficile. Fidan a dénoncé le blocage de l'aide à Gaza, notamment à travers le passage de Rafah, et a critiqué l'inaction des grandes puissances pour résoudre la crise humanitaire.


Une refonte nécessaire du système international


Le ministre a également abordé la question de la réforme du système international, qu'il considère comme inéquitable. Fidan a souligné que certaines nations sont tenues de respecter des règles internationales strictes, tandis que d'autres en sont exemptées, appelant à corriger cette faille dans l'architecture mondiale.


Enfin, Fidan a évoqué la frustration des États-nations à l'égard du système international actuel, affirmant que la plupart d'entre eux sont mécontents du statu quo et cherchent des solutions plus justes pour traiter les conflits mondiaux.


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