Tunisie: les avocats annoncent une grève générale lundi

13:0913/05/2024, lundi
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L'avocat et ancien doyen des avocats tunisiens Chawki Tabib regarde les bureaux de l'ordre des avocats de Tunis le 12 mai 2024, où il a tenu un sit-in en réponse à ce qu'il décrit comme une "persécution à son encontre et à l'encontre des membres de sa famille".
Crédit Photo : FETHI BELAID / AFP
L'avocat et ancien doyen des avocats tunisiens Chawki Tabib regarde les bureaux de l'ordre des avocats de Tunis le 12 mai 2024, où il a tenu un sit-in en réponse à ce qu'il décrit comme une "persécution à son encontre et à l'encontre des membres de sa famille".

Les avocats tunisiens ont décidé, dimanche soir, d'observer lundi une grève générale dans tous les tribunaux du pays pour protester contre l'assaut mené par des forces de sécurité contre le siège de l'Ordre des avocats, au centre de la capitale, et contre l'arrestation d'une avocate.

Cette annonce a été faite par le bâtonnier de l'Ordre des avocats tunisiens, Hatem Meziou, à l'agence de presse TAP (officielle), à l'issue d'une réunion d'urgence tenue dimanche.


Cette grève générale est décidée en contestation à
"l'incursion des forces de l'ordre dans les locaux de l'Ordre des avocats, hier soir, samedi, pour exécuter un mandat d'arrêt contre l'avocate Sania Dahmani",
a expliqué le bâtonnier.

Meziou a en outre annoncé que les plaintes nécessaires seront déposées
"contre tous ceux qui ont attaqué le siège de l'Ordre",
soulignant que
"le Conseil de l'Ordre restera en session permanente pour suivre la situation".

Vendredi, Sonia Dahmani a été convoquée devant le juge d'instruction du tribunal de première instance au motif qu'elle avait tenu des propos sarcastiques, à propos d'un discours du président tunisien Kais Saied dans lequel il a déclaré que
"les immigrés africains irréguliers envisagent de s'installer en Tunisie".

Lundi dernier, lors d'une réunion du Conseil national de sécurité, Saied a réitéré son affirmation selon laquelle son pays
"ne sera pas une terre d'installation de ces (immigrés irréguliers) et s'efforce de ne pas être un point de passage pour eux"
, et a appelé
"les pays du nord de la Méditerranée à assumer leurs responsabilités".

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