Tunisie: 38 migrants africains arrêtés après des heurts avec les forces de sécurité

13:2518/07/2024, Perşembe
AFP
Des migrants d'Afrique subsaharienne sont assis avec leurs affaires à l'extérieur d'un marché dans la ville portuaire tunisienne de Sfax, le 23 avril 2024.
Crédit Photo : FETHI BELAID / AFP
Des migrants d'Afrique subsaharienne sont assis avec leurs affaires à l'extérieur d'un marché dans la ville portuaire tunisienne de Sfax, le 23 avril 2024.

Trente-huit migrants africains ont été arrêtés mercredi en Tunisie après des heurts avec les forces de sécurité lors de l'interception d'une tentative d'émigration irrégulière vers l'Europe par la mer, ont rapporté les médias.

Les migrants, originaires de pays d'Afrique subsaharienne, sont soupçonnés de violences à l'encontre d'une force des gardes-côtes qui a avorté leur tentative de traversée depuis les côtes de Sfax, dans le centre de la Tunisie.


"Lors de leur encerclement, les migrants ont lancé des pierres sur les agents et se sont emparés d'un petit bateau à bord duquel ils ont trouvé un agent de sécurité dont ils ont ligoté les mains"
, a affirmé Hichem Ben Ayyad, porte-parole du tribunal du gouvernorat de Sfax, cité par les médias.

Selon lui, les migrants
"ont également poussé un autre agent de sécurité à la mer après l'avoir blessé au niveau de la poitrine avec un objet tranchant. Son état est stable".

La Tunisie est l'un des principaux points de départ des migrants qui risquent la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l'Europe. Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, environ 23 000 migrants irréguliers seraient actuellement présents dans le pays.

Les tentatives de rallier l'Europe clandestinement ont enregistré une hausse depuis un discours aux accents xénophobes du président tunisien Kais Saied en février 2023 envers les migrants des pays d'Afrique subsaharienne en situation irrégulière.


À l'été 2023, l'Union européenne et la Tunisie ont conclu un
"partenariat stratégique",
qui prévoyait une aide de 105 millions d'euros pour lutter contre l'immigration irrégulière, incluant le financement du
"retour volontaire"
de 6 000 migrants irréguliers.

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