Le dossier porte sur un vaste trafic international de cocaïne et de cannabis, démantelé par la police belge en collaboration avec celles d'Italie et d'Allemagne.
Les débats se sont ouverts à 08H45 (07H45 GMT) devant le tribunal correctionnel délocalisé au Justitia, l'ancien siège de l'Otan reconverti en enceinte judiciaire ultra-sécurisée.
Le procès était censé démarrer début novembre, mais a connu plusieurs faux départs en raison d'une demande de récusation des juges du tribunal. Cette requête de plusieurs avocats de la défense a finalement été rejetée.
Les faits poursuivis portent sur la période janvier 2017-novembre 2022.
Outre les saisies opérées dans les ports ou les laboratoires, et les aveux obtenus de certains suspects, l'enquête s'est appuyée sur des informations interceptées sur Encrochat et Sky ECC. Ces systèmes téléphoniques cryptés, très prisés des criminels, avaient été démantelés en 2020 et 2021 grâce aux efforts conjoints des polices néerlandaise, française et belge.
Certains prévenus sont en fuite et seront jugés par défaut. D'autres doivent comparaître libres. La plupart sont en détention préventive en Belgique depuis leur arrestation.
Pour les autorités belges, ce dossier, surnommé "Encro", est celui de tous les superlatifs.
Il y a selon lui plus de 2.000 inculpés et près de 400 dossiers pour la seule province d'Anvers, celle du gigantesque port belge devenu la première porte d'entrée de la cocaïne en Europe.
Ce ministre libéral flamand s'est félicité:
Il est clair que nous portons des coups très durs au crime organisé dans notre pays.
Participation à une organisation criminelle, violation de la législation sur les stupéfiants, trafic d'armes, etc: une grosse dizaine d'infractions sont visées dans ce procès. Il est aussi question de séquestration et de tentative d'extorsion au préjudice de certains acteurs du dossier.
Le procès devrait durer plusieurs mois et un jugement n'est pas attendu avant mi-2024.