L'annonce jeudi de la mort de M. Dillo est intervenue au lendemain d'une journée très tendue au cœur de N'Djamena, l'assaut final du bâtiment ayant déclenché des tirs nourris aux fusils d'assaut voire à l'arme lourde, comme en témoigne la façade criblée de très nombreux impacts.
Alors candidat à la présidentielle contre son oncle Idriss Déby, M. Dillo avait réussi à fuir à l'étranger mais la Cour suprême avait invalidé sa candidature.
Le clan Déby et l'ethnie Zaghawa se fissurent chaque jour un peu plus ces dernières années, et même ouvertement aujourd'hui, estiment experts de la région et diplomates qui y voient un risque de coup d'Etat.
M. Dillo pouvait entraîner derrière lui une frange importante de caciques zaghawas hostiles à Mahamat Déby, surtout parmi les officiers supérieurs, selon ces analystes.
Dernière défection en date: un frère du défunt maréchal Déby, le général Saleh Déby Itno, a ostensiblement rallié le PSF de Yaya Dillo récemment. Il a été arrêté dans l'assaut mercredi.