- 14.11.2024, jeudi
- 18:45
Le Président américain Joe Biden.
Washington a décidé vendredi de suspendre sine die ses manœuvres militaires avec la Géorgie prévues fin juillet, dans le cadre d'une réévaluation complète de leurs relations avec Tbilissi, qui qualifie la décision américaine de "regrettable", rapporte Mediapart.
Baptisées
"Noble Partenaire",
ces manœuvres militaires devaient se tenir du 25 juillet au 6 août mais sont
"reportées indéfiniment",
a indiqué le Pentagone par voie de communiqué, après l'adoption par la Géorgie d'une loi controversée sur
"l'influence étrangère".
La partie américaine a ordonné en mai un réexamen de l'ensemble de sa coopération avec Tbilissi. Des sanctions contre des responsables géorgiens en raison de cette loi ont été imposées par Washington.
Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, est accusé par l'opposition de vouloir se rapprocher de Moscou.
Le report de ces manœuvres militaires
"est dû aux fausses accusations du gouvernement géorgien contre les États-Unis et d'autres",
explique le Pentagone, cité par Mediapart.
Washington dit être accusé à tort par Tbilissi d'avoir
"poussé la Géorgie à ouvrir un second front contre la Russie afin d'alléger la pression sur l'Ukraine"
et d'avoir participé
"à deux tentatives de coup d'État contre le parti au pouvoir."
Le Pentagone n'a pas donné de plus amples détails sur les accusations de Tbilissi.
Washington estime dès lors que
"le moment était mal choisi pour organiser un exercice militaire de grande envergure en Géorgie",
indique le communiqué du Pentagone.
Le ministère géorgien de la Défense a qualifié dans un communiqué, repris par des médias locaux, l'annonce américaine de
"regrettable".
"Les États-Unis et la Géorgie ont un partenariat vieux de plusieurs décennies dans la Défense, basé sur les intérêts et objectifs communs de nos pays",
a rappelé Tbilissi.
Un texte sur l'
"influence étrangère",
inspiré d'une loi russe, a été promulgué par les autorités géorgiennes le 3 juin, provoquant des manifestations importantes à Tbilissi et de vives critiques des capitales occidentales.
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