Le président du Sri Lanka et candidat indépendant à la présidence, Ranil Wickremesinghe, s'adresse à ses partisans lors d'un rassemblement en vue des prochaines élections présidentielles à Colombo, le 18 septembre 2024.
Dans la longue liste de 39 candidats à l'élection présidentielle du 21 septembre au Sri Lanka, trois noms émergent avec de solides chances de l'emporter, dont l'actuel chef de l'État, Ranil Wickremesinghe.
Le sortant en quête de prolongations
Lorsqu'il a succédé en 2022, en plein chaos, au président déchu Gotabaya Rajapaksa, Ranil Wickremesinghe s'est décrit en
, seul capable de remettre sur pied le pays en faillite.
Malgré la colère suscitée par les mesures d'austérité de son gouvernement, il sollicite à 75 ans sa reconduction à la magistrature suprême.
Celui qui a confié vouloir être
"président même pour un seul jour"
a échoué à deux reprises dans cette quête, en 1999 et 2005. Premier ministre à six reprises, il dirige le Parti national uni (UNP) depuis 1994.
Cependant, il a souvent été contesté, notamment en 2019 lorsque son parti lui a préféré Sajith Premadasa pour la présidentielle. Les deux hommes s'affronteront à nouveau en 2024.
Ranil Wickremesinghe a été critiqué pour avoir fermé les yeux sur la corruption de la famille Rajapaksa lorsqu'il dirigeait le gouvernement de 2015 à 2019.
L'ex-allié roi des cadeaux électoraux
Sajith Premadasa, 57 ans, chef de l'opposition, est entré en politique après l'assassinat de son père en 1993. Il a quitté l'UNP en 2020, reprochant à Wickremesinghe ses pratiques autoritaires.
Déjà candidat en 2019, Premadasa avait perdu face à Gotabaya Rajapaksa, contraint de fuir le pouvoir en 2022.
Connu pour sa pratique des cadeaux électoraux, il a distribué cette année des machines à coudre, des ordinateurs, et même des bus scolaires, jusqu'à ce que la commission électorale intervienne.
Marié à une propriétaire de salon de beauté, le couple a adopté une petite fille.
Le marxiste qui a renoncé aux armes
Anura Kumara Dissanayaka, 55 ans, chef du Front de libération du peuple (JVP), espère accéder au pouvoir par les urnes après deux rébellions armées de son parti ayant fait plus de 80.000 morts.
Le JVP, dirigé par Dissanayaka depuis 2014, renonce désormais à la lutte armée et défend une économie de marché. Depuis la crise de 2022, son mouvement bénéficie de la colère populaire contre la corruption et l'austérité.
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