Sénégal: un nouveau front de l'opposition, face à Amadou Ba qui "ne rassure pas"

La rédaction
16:0013/11/2023, Pazartesi
MAJ: 13/11/2023, Pazartesi
APANEWS
L'opposition sénégalaise a lancé le  "FITE", Front pour l’Inclusivité et la Transparence de l’Élection du 25 février 2024, le 11 novembre 2023. Crédit Photo: X
L'opposition sénégalaise a lancé le "FITE", Front pour l’Inclusivité et la Transparence de l’Élection du 25 février 2024, le 11 novembre 2023. Crédit Photo: X

La presse sénégalaise a largement relayé ce matin la création par l'opposition, d'un Front pour l'Inclusivité et la Transparence de l'Election du 25 février 2024 (FITE), alors que chez la mouvance présidentielle, le candidat Amadou Ba est loin de faire l'unanimité.

A trois mois de l’élection présidentielle sénégalaise, le journal Vox Populi indique que
"35 candidats à la candidature s’arment d’un 'FITE' (courage en wolof) pour une élection inclusive et transparente"
. Ces opposants sont
"disposés à créer les conditions d’une force politique sur le terrain pour faire face au président Macky Sall et à son régime"
.

En revanche, précise le journal, le FITE a été porté sur les fonts baptismaux à
"l’exclusion"
du mouvement Taxawu de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade.

Le journal mythique du Sud Quotidien indique aussi que
"le Fite (se lance) à l’assaut du Macky"
pour l’inclusivité et la transparence à l’élection présidentielle de février 2024. Ce front a été monté en l’absence du
"PDS, de Taxawu et des ex-personnalités du pouvoir"
qui ont décidé de briguer le fauteuil présidentiel après que le chef de l’Etat sortant a renoncé à une troisième candidature, constate Bés Bi.

Toutefois, ce journal se demande
"à qui profite le front"
entre l’opposition radicale et le président Macky Sall après que 35 candidats déclarés ont affirmé
"soutenir la candidature d’Ousmane Sonko"
, placé sous mandat de dépôt depuis fin juillet et dont le mandataire, le député Ayib Daffé, peine à récupérer les fiches de parrainage nécessaires pour la participation au scrutin de 2024 du maire de Ziguinchor (sud) considéré comme le leader de l’opposition sénégalaise.

Amadou Ba "ne rassure pas"


Face à l’opposition qui essaie de se constituer en un front, l’ancien ministre Abdoulaye Bibi Baldé note dans L’AS que le candidat de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition au pouvoir, en l’occurrence le Premier ministre Amadou Ba,
"ne rassure pas"
.

Le même sentiment habite Souleymane Jules Diop, ancien ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du suivi du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), confiant à L’Info que Amadou Ba est
"amorphe"
.

"J’irai même plus loin, je le trouve amorphe, je trouve qu’il ne montre pas assez aux Sénégalais, à sa majorité, qu’il a les épaules, qu’il a l’étoffe"
pour succéder à Macky Sall, souligne l’actuel ambassadeur du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la Science et la Culture (Unesco).

Le 17 novembre


Pendant ce temps, le Sénégal reste toujours tenu en haleine par le dossier Ousmane Sonko. La date du 17 novembre est notamment dans toutes les têtes. Non seulement la Haute Cour de Justice va se prononcer ce jeudi sur les requêtes déposées par les avocats de l'opposant sénégalais concernant les violations de ses droits, mais la Cour Suprême, après avoir été saisi par l'agent judiciaire de l'Etat par un recours, doit statuer sur la décision du juge Sabassy Faye du tribunal de Ziguinchor qui avait annulé la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales et ordonné sa réintégration.


Une réintégration confirmée par la CENA mais que la Direction Générale des Elections refuse d'appliquer. Les membres de la CENA ont été depuis lors limogés et remplacés par un décret jugé
"illégal"
par les membres de la société civile sénégalaise qui envisage de l'attaquer.

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