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Sénégal: la candidature présidentielle de Sonko devant la justice régionale

Les avocats de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko ont plaidé mardi à Abuja devant une cour régionale pour sa réintégration sur les listes électorales de son pays, dont dépend sa candidature à la présidentielle de 2024.

18:25 - 31/10/2023 mardi
AFP
Le candidat à la présidence Ousmane Sonko. Crédit photo: MICHELE CATTANI / AFP
Le candidat à la présidence Ousmane Sonko. Crédit photo: MICHELE CATTANI / AFP

La Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a fixé au 6 novembre la date d'une nouvelle audience.


Les avocats de M. Sonko ont saisi la cour pour contester sa radiation de ces listes après une condamnation dans une affaire de mœurs.


Un juge de Ziguinchor (sud du Sénégal) a annulé le 13 octobre cette radiation qui empêche M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, d'être candidat au scrutin du 25 février 2024.

Le ministère de l'Intérieur a cependant refusé jusqu'alors de délivrer à M. Sonko les fiches officielles qui lui permettraient de recueillir ses parrainages, une étape nécessaire au dépôt de candidature. Le ministère argue du caractère non-définitif de la décision du juge, frappée de recours de l'État.

L'État du Sénégal a demandé mardi à Abuja un renvoi de l'affaire pour une meilleure préparation. Il a récusé deux avocats de M. Sonko pour
"constitution non conforme"
, selon les débats retransmis par Jotna, la chaîne du parti de M. Sonko.

La défense de M. Sonko s'est opposée à un renvoi. M. Sonko n'a que jusqu'au 26 novembre pour réunir ses parrainages, a déclaré Ciré Clédor Ly, un de ses avocats.


La Cour a décidé de se donner jusqu'au 6 novembre pour trancher les litiges liés notamment à la récusation des avocats. Des documents en français doivent aussi être traduits en portugais, une des langues de la Cédéao avec le français et l'anglais, a-t-elle dit.

M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin de
"corruption de jeunesse"
et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu'il dénonçait comme un complot pour l'écarter de l'élection, il a été condamné par contumace.

Il a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État. Les autorités ont annoncé la dissolution de son parti le même jour.

Il a annoncé mi-octobre une nouvelle grève de la faim.


Le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, a annoncé début juillet ne pas se représenter.


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