Sénégal: un opposant, candidat aux législatives, libre après une peine avec sursis

La rédaction
10:0631/10/2024, Perşembe
AFP
Bougane Gueye, opposant sénégalais et candidat aux législatives anticipées de novembre 2024.
Crédit Photo : Média X / Archive
Bougane Gueye, opposant sénégalais et candidat aux législatives anticipées de novembre 2024.

Un opposant sénégalais et candidat aux législatives du 17 novembre a été condamné mercredi à un mois de prison avec sursis pour "refus d'obtempérer", après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes pour se rendre sur les lieux de graves inondations dans l'est du pays, a rapporté son avocat.

Bougane Guèye, chef d'un petit parti membre d'une coalition d'opposition, homme d'affaires et propriétaire d'un groupe de presse, est libre après 11 jours de détention. Il pourra participer à la campagne de trois semaines pour les législatives, entamée le 27 octobre, bien qu'il ait manqué ses quatre premiers jours.


M. Guèye s'est récemment imposé comme un critique virulent des autorités en place depuis avril, après avoir été un détracteur féroce du précédent régime.


L'opposant a été jugé mercredi par un tribunal de Tambacounda, capitale régionale de l'est du pays.


Il a été condamné à payer une amende de 100 000 FCFA (153,8 euros) et a été
"relaxé pour rébellion et outrage",
a déclaré un de ses avocats, El Hadj Diouf, à l'AFP. Le parquet avait requis trois mois de prison ferme, a précisé Me Diouf.

L'opposant avait été interpellé le 19 octobre alors qu'il tentait de se rendre à Bakel, à l'est, pour y distribuer des vivres et de l'aide aux victimes de la crue importante du fleuve Sénégal.


Les gendarmes affirment avoir stoppé son cortège pour permettre au cortège du chef de l'État Bassirou Diomaye Faye de passer en premier. M. Guèye aurait alors décidé de continuer son chemin à pied. Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent ensuite les gendarmes le contraignant à embarquer dans l'un de leurs véhicules.

Son interpellation, ainsi que la mise en cause d'un certain nombre de personnalités politiques, de militants et de journalistes au cours des dernières semaines, ont suscité des critiques contre les autorités.


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