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La directrice du département de l'information et de la presse du ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, Maria Zakharova.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré, jeudi, que si les États-Unis décidaient de déployer des armes nucléaires en Pologne, Moscou les considérerait comme des "cibles légitimes" en cas de confrontation directe avec l'OTAN.
Répondant à une question posée par Anadolu lors d'une conférence de presse à Moscou, Zakharova a critiqué les déclarations du président polonais Andrzej Duda, qui s'est dit prêt à accueillir des armes nucléaires américaines sur le territoire de son pays, les qualifiant de
"De telles déclarations provocatrices ne sont pas une nouveauté pour les dirigeants polonais,
a-t-elle souligné. Et de poursuivre:
Les autorités polonaises n'ont pas caché leur ambition de se cramponner davantage aux armes nucléaires américaines déployées en Europe et en parlent depuis longtemps.
Selon la porte-parole, les responsables polonais associent toujours les déclarations sur le déploiement d'armes nucléaires à
"leur politique hostile à l'égard de la Russie". Et d'avertir:
Vous comprenez que si les armes américaines sont déployées sur le territoire de la Pologne, la liste (russe) des cibles légitimes à détruire dans une situation de confrontation militaire directe avec l'OTAN sera immédiatement mise à jour.
En réponse à une autre question sur la décision de la Suisse de geler 14,3 milliards de dollars d'actifs russes, y compris les réserves souveraines de la Banque centrale de Russie, Zakharova a déclaré:
Il ne s'agit pas d'un gel, mais d'un détournement de fonds, d'un vol, d'un acte de banditisme.
La responsable a souligné que de telles mesures
"violent de manière flagrante les normes du droit international, notamment les principes de l'égalité souveraine des États et la Charte des Nations unies".
"Tout empiètement, quel que soit le nom qu'on lui donne, sur les droits de propriété et les intérêts de notre pays n'est rien d'autre qu'un vol cynique et manifeste",
a-t-elle souligné.
La Russie répondra sur la base du principe de réciprocité, a-t-elle ajouté, notant que les mesures de rétorsion ne seront pas nécessairement symétriques.
Moscou dispose de divers outils politiques et économiques pour répliquer aux actions inamicales, qui pourraient avoir un impact sur la Suisse si ses autorités persistent à mettre en œuvre de tels plans injustes, a ajouté la responsable.
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé, lors d'un point de presse à Moscou, de dévoiler la réponse éventuelle de la Russie aux mesures prises à l'encontre de ses avoirs.
"Nous agirons de la manière la plus conforme à nos intérêts. Mais il va de soi que nous protégerons nos intérêts"
, a-t-il souligné.
Commentant la décision du Canada d'autoriser la société Airbus à acheter du titane à la Russie pour la construction de ses avions, Peskov a déclaré qu'il s'agissait d'un exemple où l'Occident se montrait
afin de protéger ses intérêts.
"Nous comprenons cette approche sélective... Les entreprises européennes et d'autres régions peuvent difficilement maintenir leur compétitivité si elles cessent d'acheter certains de nos produits. Dans de tels cas, les Occidentaux agissent avec souplesse, en faisant abstraction des conventions"
, a-t-il déclaré.
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