Risque de déflagration en RDC: le chef des Casques bleus en appelle à la diplomatie

12:128/02/2024, jeudi
MAJ: 8/02/2024, jeudi
AFP
Un soldat de l'ONU est vu alors que des manifestants portent une affiche contre la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans les installations de l'ONU à Goma, le 25 juillet 2022.
Crédit Photo : MICHEL LUNANGA / AFP (Archive)
Un soldat de l'ONU est vu alors que des manifestants portent une affiche contre la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans les installations de l'ONU à Goma, le 25 juillet 2022.

Face au risque de "déflagration" régionale, le chef des opérations de paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, a appelé mercredi à Kinshasa à une reprise urgente des "efforts diplomatiques" pour régler le conflit en cours dans le Nord-Kivu (est de la RDC).

M. Lacroix a effectué du 1er au 7 février une visite en République démocratique du Congo, notamment dans l'Est, pour évoquer le désengagement à venir de la Mission de l'ONU dans ce pays (Monusco).


Dans un premier temps, la Monusco doit avoir quitté le Sud-Kivu d'ici à fin juin. En fonction des conclusions d'évaluations régulières, les phases suivantes du retrait de la force onusienne, présente en RDC depuis près de 25 ans, concerneront l'Ituri et le Nord-Kivu.

Cette dernière province est le théâtre d'une rébellion menée depuis plus de deux ans par le M23 ("Mouvement du 23 mars") avec le soutien du Rwanda voisin. Les combats se sont intensifiés mercredi dans le Masisi, autour de Sake, cité considérée comme stratégique sur la route de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.


"La situation dans le Nord-Kivu est très préoccupante, elle fait planer le risque d'une déflagration au niveau régional, en tout cas d'une intensification très forte, avec une composante régionale accrue"
, a commenté Jean-Pierre Lacroix lors d'une conférence de presse.

Évoquant notamment le
"processus de Luanda"
visant à rapprocher la RDC du Rwanda, à couteaux tirés depuis la résurgence du M23, M. Lacroix a ajouté:

Compte tenu de la dégradation de la situation dans cette zone, il est essentiel que les efforts diplomatiques reprennent.

Concernant l'action sur le terrain et à court terme des Casques bleus, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de paix a assuré, sans plus de détails, que la Monusco
"travaillait très étroitement"
avec l'armée congolaise (les FARDC) et la force régionale d'Afrique australe en cours de déploiement dans la région.

En novembre dernier, la Monusco avait annoncé le lancement avec les FARDC d'une opération conjointe, appelée
"Springbok",
destinée à empêcher les rebelles de prendre Goma.

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