Des soldats israéliens contrôlent un camion égyptien transportant de l'aide humanitaire du côté israélien du poste frontière de Kerem Shalom avec le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024.
La porte-parole du Programme alimentaire mondial des Nations unies, Abeer Atifa, a qualifié le refus d'Israël d'autoriser les convois humanitaires à entrer dans le nord de Gaza de "restrictions systématiques".
Lors d'une conférence de presse en ligne au siège des Nations unies à Genève, la porte-parole du Programme des Nations unies au Moyen-Orient a déclaré
"qu'il était difficile d'atteindre les endroits qui ont besoin d'aide, notamment au nord de la bande de Gaza".
Atifa a souligné
"qu'uniquement de très petites quantités d'aide alimentaire sont entrées dans le nord de la bande de Gaza"
, expliquant que les dernières missions d'aide alimentaire du Programme alimentaire mondial dans le nord de l'enclave ont eu lieu les 11 et 13 janvier.
Atifa a aussi signalé
"des restrictions systématiques concernant l'entrée dans le nord de Gaza, et pas seulement dans le cadre du Programme alimentaire mondial".
Mardi, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré qu'Israël a empêché 3 des 4 missions humanitaires se dirigeant vers le nord de la bande de Gaza.
Sur la plateforme X, OCHA a fait savoir qu'Israël a empêché une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza au cours des deux premières semaines de l'année 2024, malgré le besoin urgent dans l'enclave palestinienne.
"Les forces israéliennes ont empêché l'entrée de trois missions sur quatre destinées à fournir une aide humanitaire dans les zones du nord de Gaza",
a détaillé l'agence onusienne.
Plus tôt, le bureau de l'ONU a déclaré que depuis le début de 2024, Israël a durci les restrictions sur l'entrée des missions de secours dans la bande de Gaza au cours des deux premières semaines de janvier.
Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza. Le conflit a provoqué des destructions massives d'infrastructures, une catastrophe humanitaire sans précédent, et le déplacement de plus de 85 % de la population de la bande de Gaza, soit environ 1,9 million de personnes, selon les autorités gazaouies et l'ONU.
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