Ce report qui s'annonce une semaine après le retrait de trois pays, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, de la CEDEAO, semble mettre celle-ci face à un nouvel enjeu de gouvernance et de transparence.
Dans son communiqué publié le 3 février 2024, la CEDEAO lance un appel aux autorités sénégalaises pour accélérer le processus en vue de fixer une nouvelle date pour l'élection. Cette déclaration semble, d'une certaine manière cautionner le report des élections, même si les motifs avancés par le président sénégalais, arrivé au terme de son mandat, ne reposent sur aucune base juridique valable.
Depuis dimanche, la population est descendue dans les rues pour exprimer son mécontentement, occasionnant des émeutes. L'opposition appelle à un rassemblement massif pour défendre les valeurs juridiques et politique du pays.
Il est à noter que ce n'est pas la première fois que la CEDEAO semble fermer les yeux sur les violations constitutionnelles au sein de ses États membres.