Référendum constitutionnel au Mali: le "oui" l’emporte avec 97% des voix

11:3824/06/2023, Cumartesi
MAJ: 24/06/2023, Cumartesi
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Des agents électoraux commençant à compter les bulletins de vote lors du référendum au Mali, à Bamako, le 18 juin 2023. Crédit Photo: OUSMANE MAKAVELI / AFP
Des agents électoraux commençant à compter les bulletins de vote lors du référendum au Mali, à Bamako, le 18 juin 2023. Crédit Photo: OUSMANE MAKAVELI / AFP

Les Maliens ont approuvé avec 97% des voix le projet de nouvelle Constitution soumis par les autorités maliennes de transition, a annoncé ce vendredi à Bamako, le président de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).

Le taux de participation est de 39,40 %, a fait savoir le président de l'autorité électorale, Moustapha Cissé, lors d'une cérémonie au Centre international de conférences de Bamako.


Selon le chef de l’AIGE, sur les 8 463 084 électeurs inscrits, seuls 3 334 531 Maliens ont voté. Le nombre de bulletins valables est de 3 307 411, a-t-il précisé.

Les résultats du vote tenu le 18 juin 2023, toujours provisoires, font état de 97 % des suffrages exprimés en faveur du "oui", soit 3 208 230 voix, tandis que le "non" a recueilli 3 %, soit 99 181 voix.


Les militaires et membres des forces de sécurité, qui ont voté le 11 juin, soit une semaine avant le reste de la population, ont participé au scrutin à plus de 73% et voté en faveur du projet de nouvelle Constitution à près de 94%, soit 53 586 voix en faveur du "oui" et 3 456 voix pour le "non".


Vers une 4ème République ?


Cette nouvelle Constitution est censée fonder une "nouvelle République" et répondre aux aspirations des Assises nationales de la refondation de l’Etat du Mali (ANR) tenues à Bamako, les 27, 28, 29 et 30 décembre 2021 qui réclamaient la rédaction d'une nouvelle Constitution.

Pour rappel, le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regroupant les principaux groupes armés maliens du nord, a réitéré son rejet du texte de la nouvelle Constitution, soumis à une consultation référendaire le 18 juin.


Dans un communiqué le CSP-PSD a évoqué des irrégularités ayant entaché tout le processus de cette Constitution
"qui n'est ni inclusive ni consensuelle",
rappelant qu'il avait fait
"toutes les concessions pertinentes en demandant un compromis
(...)
avant la tenue du référendum du 18 juin".

La Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) avait appelé tous les musulmans patriotes à voter contre le projet de nouvelle Constitution dans sa forme actuelle. Elle exigeait, en outre, le retrait pur et simple de la laïcité dans ce projet de Constitution.

Des partis, des regroupements politiques, des leaders religieux et des mouvements armés signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, ont également rejeté le projet de nouvelle Constitution.


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