RDC: L'OMS alerte sur un risque élevé de propagation d'une maladie inconnue dans la province du Kwango

10:2511/12/2024, mercredi
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Un mobilisateur social se lave les mains alors qu'il se prépare à recevoir des membres de la communauté avant le lancement de la campagne de vaccination contre la variole à l'hôpital général de Goma, le 5 octobre 2024.
Crédit Photo : Aubin Mukoni / AFP
Un mobilisateur social se lave les mains alors qu'il se prépare à recevoir des membres de la communauté avant le lancement de la campagne de vaccination contre la variole à l'hôpital général de Goma, le 5 octobre 2024.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté, dans un communiqué, sur un risque élevé de contamination lié à une maladie inconnue qui sévit depuis octobre dernier dans la zone de santé de Panzi, située dans la province de Kwango, au sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), en raison de l'éloignement de la zone touchée, des obstacles logistiques et de l'insécurité.

Cette alerte, publiée lundi 9 septembre, souligne l'urgence de contenir cette menace sanitaire dans une région déjà vulnérable.


Selon l'OMS, l'isolement et le caractère rural de la région, aggravés par les conditions de la saison pluvieuse, compliquent l'accès aux zones touchées.


L'agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique souligne qu'il faut environ 48 heures pour atteindre la zone de santé de Panzi, située dans la province de Kwango, limitrophe de Kinshasa, par la route depuis la capitale, ce qui entrave l'intervention rapide et l'identification de la cause sous-jacente.

"Ces difficultés, associées au manque de moyens de diagnostic dans la région, ont retardé l'identification de la cause sous-jacente de cette maladie",
précise le communiqué.

En outre, le document mentionne que l'insécurité sur place représente un défi majeur, car la menace d'attaques par des groupes armés constitue un risque direct pour les équipes et les communautés concernées,
"ce qui pourrait perturber davantage l'intervention".

L'OMS explique que la combinaison de ces facteurs rend la réponse complexe et pose un risque élevé pour la population touchée.


Au niveau national, le risque est évalué comme modéré en raison de la nature localisée de l'épidémie dans la zone de santé de Panzi.

"Cependant, le potentiel de propagation aux zones voisines, associé aux lacunes des systèmes de surveillance et de réponse, souligne la nécessité d'une préparation renforcée",
indique l'OMS.

Signalée depuis le 24 octobre dernier, cette maladie jusque-là inconnue a touché près de 400 personnes et causé le décès de 79 individus, d'après le communiqué officiel. Des échantillons biologiques ont été collectés et envoyés à l'Institut national de recherche biomédicale de Kinshasa pour identifier l'origine de cette pathologie.


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