Procédure de destitution de Macron, une "manœuvre d'enfumage" pour Marine Le Pen

15:4717/09/2024, Salı
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La présidente du groupe parlementaire du RN, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 15 septembre 2024.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
La présidente du groupe parlementaire du RN, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 15 septembre 2024.

Marine Le Pen a critiqué la procédure de destitution d'Emmanuel Macron, accusant LFI de collusion avec la Macronie. Le vote de recevabilité a été validé par l'Assemblée nationale.

La présidente du groupe RN (Rassemblement national) à l'Assemblée nationale en France, Marine Le Pen, a dénoncé, mardi matin, une
"manœuvre d'enfumage"
, alors que la recevabilité de la procédure de destitution du président Emmanuel Macron était soumise au vote du Bureau de l'Assemblée.

"Pour tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la Macronie, l'extrême gauche défend une procédure de destitution du président de la République qui n'a aucune chance d'aboutir au regard des divisions de la gauche"
, a-t-elle déclaré avec amertume.

Elle a poursuivi:
"Cette manœuvre d'enfumage ne fera pas oublier aux Français que LFI (La France Insoumise) a volé au secours de Macron en 2017, a récidivé en 2022, avant de négocier en juin 2024 des accords électoraux de désistement pour sauver leurs sièges. Cette sinistre comédie a assez duré. La Macronie et LFI ont partie liée dans l'affaissement, le désordre et le chaos dans lesquels le pays est plongé."

Ces déclarations interviennent alors que la résolution visant à engager la procédure de destitution du président de la République a été votée par le Bureau de l'Assemblée nationale.

Au terme de près de deux heures de discussions, les membres du Bureau ont jugé la procédure recevable, avec 12 voix contre 10. Le processus doit désormais se poursuivre devant la commission des Lois, à une date qui n'a pas encore été fixée.


À noter que, malgré cette première étape franchie ce mardi avec le vote actant la recevabilité de la procédure engagée par LFI, celle-ci a peu de chances d'aboutir, le PS (Parti socialiste) ayant déjà annoncé lundi que, bien qu'il valide la démarche, il ne la voterait pas par la suite.


Pour l'heure, la pétition demandant la destitution du chef de l'État a déjà réuni plus de 300 000 signatures et continue d'être partagée sur les réseaux sociaux.

Cette procédure de destitution intervient après qu'Emmanuel Macron a décidé de nommer Michel Barnier, figure de la droite, à Matignon, bien que la coalition de gauche soit arrivée largement en tête des dernières législatives. La gauche avait immédiatement dénoncé un
"déni de démocratie"
, estimant que les élections avaient été
"volées"
.

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