Présidentielle à Madagascar: UE et Etats-Unis disent suivre avec la plus grande vigilance

19:0519/09/2023, Salı
MAJ: 19/09/2023, Salı
AFP
Crédit photo: MARCO LONGARI / AFP
Crédit photo: MARCO LONGARI / AFP

L'Union européenne et les États-Unis ont déclaré mardi dans un communiqué commun suivre avec "la plus grande vigilance" la préparation de l'élection présidentielle prévue début novembre à Madagascar.

"La confiance dans ce processus est un élément fondamental pour l'acceptation par tous du résultat du scrutin et pour garantir la stabilité de Madagascar"
, ont souligné la délégation de l'UE et l'ambassade américaine à Antananarivo.

Les ambassades française, britannique, japonaise, suisse et allemande, ainsi que la représentation de l'Organisation internationale de la francophonie pour l'océan Indien, ont rejoint l'appel à un scrutin
"transparent, fiable, inclusif et apaisé"
.

Les signataires ont notamment rappelé leur attachement au
"droit de réunion et de manifestation pacifiques".

À moins de deux mois du scrutin, les préparations sur la grande île de l'océan Indien se déroulent dans un climat tendu.


Les Malgaches se rendent aux urnes pour choisir leur prochain président et leurs gouverneurs le 9 novembre. Un second tour est prévu le 20 décembre. Treize candidats sont en lice, dont Andry Rajoelina, 49 ans, arrivé une première fois au pouvoir en 2009 à la faveur d'un coup d'État, puis élu en 2018.

La semaine dernière, dix candidats au scrutin, dans l'opposition, ont dénoncé
"un coup d'État institutionnel"
orchestré par M. Rajoelina, après une série de décisions de justice qui, selon eux, favorisent le président sortant en vue de l'élection.

La plus haute juridiction du pays a rejeté trois recours réclamant que la candidature d'Andry Rajoelina soit déclarée invalide
"pour défaut de nationalité malgache"
.

Fin juin, des informations divulguées dans la presse ont révélé que le président a été naturalisé français en catimini en 2014, ce qui a déclenché une polémique dans le pays. Selon le code de la nationalité malgache, Andry Rajoelina serait censé perdre sa nationalité malgache, ce qui l'empêcherait de diriger le pays et d'être candidat à une élection.


La Haute cour constitutionnelle a également désigné, pour assurer l'intérim à la tête du pays pendant la période électorale, un
"gouvernement collégial"
mené par le Premier ministre, Christian Ntsay, un proche de M. Rajoelina.

La Constitution prévoit que l'intérim soit normalement assuré par le président du Sénat, mais celui-ci a refusé, invoquant
"des raisons personnelles"
.

"Le pouvoir (...) a opéré un véritable coup d'État institutionnel dans le but de mettre le Premier ministre aux commandes de l'État pendant la période électorale présidentielle afin d'en manipuler les résultats au profit de leur candidat"
, avait dénoncé l'opposition.

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