Crédit Photo : MICHAL CIZEK / AFP
Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski.
"Il est peu probable que l'Ukraine rejoigne l'OTAN tant que la question des garanties de sécurité ne sera pas résolue", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski dans une interview au quotidien polonais Rzeczpospolita publiée vendredi.
"L'affaire est compliquée. Cela dépend de ce que vous entendez par envoyer une invitation. Lorsque nous avons invité la Suède et la Finlande (à rejoindre l'OTAN), nous avons également annoncé que cela signifiait que les garanties (de sécurité) s'appliquaient déjà à elles, afin de ne pas créer de période de transition",
a déclaré Sikorski. Et de poursuivre:
Si vous invitez l'Ukraine avec de telles garanties de sécurité, ce serait une invitation à entrer en guerre contre la Russie. Je doute que l'opinion publique de la plupart des pays européens, y compris la Pologne, soit prête à cela.
Lors du sommet de l'OTAN en juillet, la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'alliance sera discutée.
"Pour autant que je sache, il n'est pas prévu d'émettre une invitation",
a noté Sikorski.
Le responsable polonais n'a pas précisé combien de soldats des pays de l'OTAN se trouvaient déjà en Ukraine ni de quels pays ils venaient.
Le 26 février, Sikorski a déclaré que la présence militaire de l'OTAN en Ukraine
et a salué le désir déclaré du président français Emmanuel Macron d'envoyer des troupes occidentales en Ukraine.
Un enregistrement allemand récemment divulgué a montré que des soldats britanniques étaient déjà à Kiev, aidant les troupes ukrainiennes à tirer des missiles Storm Shadow à longue portée.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l'échelle internationale notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l'adoption d'un statut de
, ce que Kiev considère comme étant une
"ingérence dans sa souveraineté".
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