France: Pascal Canfin démissionne de "Renaissance"

16:2627/09/2024, vendredi
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Le député européen, Pascal Canfin.
Crédit Photo : JOEL SAGET / AFP
Le député européen, Pascal Canfin.

Pascal Canfin, eurodéputé Renaissance, a officiellement annoncé ce jeudi 26 septembre sa démission du Bureau exécutif du parti du président français.

Par voie d'un courrier adressé à Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, Canfin justifie sa décision par des divergences profondes concernant les choix politiques effectués depuis les élections législatives du 7 juillet.


Selon lui, ces orientations ne correspondent ni aux résultats des élections législatives ni à la dynamique républicaine qui a permis de faire barrage au Rassemblement national.

Dans sa lettre, il critique le fait que Renaissance prenne part à
"un gouvernement largement orienté à droite et dont la survie dépend du bon vouloir du Rassemblement national".
Canfin avertit que la nomination du nouveau gouvernement a déjà révélé des
"conséquences profondément toxiques"
pour le parti et le pays.

Bien qu'il quitte le Bureau exécutif, l'eurodéputé a réaffirmé son engagement au sein de la délégation "Ensemble pour l'Europe" et son soutien au projet européen initié sous le Président français et fondateur de Renaissance, Emmanuel Macron.

Canfin continuera à œuvrer au Parlement européen, où il occupe des responsabilités clés, notamment en tant que vice-président exécutif de la Commission européenne.


Cette démission témoigne des tensions internes croissantes au sein de Renaissance, exacerbées par les récentes orientations politiques du gouvernement.


Pour rappel, la composition du gouvernement de Michel Barnier (LR) a été annoncée le 22 septembre courant après plus de deux semaines de spéculations. Lors d'une brève déclaration, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, a dévoilé les membres du nouveau cabinet, essentiellement des partis Les Républicain et Renaissance, confirmant notamment la nomination du chef de file des sénateurs républicains, Bruno Retailleau, au ministère de l'Intérieur.


La nomination de Michel Barnier à Matignon, au début du mois de septembre, est intervenue dans un contexte politique difficile, marqué par l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale ainsi que par des démarches visant la destitution du président Macron, auquel l'opposition reproche de ne pas respecter la volonté des Français issue des urnes, lors des législatives anticipées tenues les 30 juin et 07 juillet derniers.


Lors de ces élections, la coalition du NFP (gauche) avait raflé le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges sur 577.

La coalition présidentielle se positionne en deuxième force politique de l'Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.


Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges. Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges.


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