L'ancien Premier Ministre pakistanais Imran Khan.
La coalition au pouvoir au Pakistan est aussi devenue majoritaire au Sénat lors des élections de mardi, selon des résultats préliminaires, après le report du scrutin dans un fief de l'ancien Premier ministre emprisonné Imran Khan.
Les 96 sièges du Sénat sont renouvelés par moitié tous les trois ans par les élus des quatre assemblées provinciales et les députés.
La majorité des sièges en jeu ont été remportés par la coalition gouvernementale, selon les résultats des Commissions électorales provinciales, qui seront officialisés dans les prochains jours.
Le Parti du peuple pakistanais (PPP), deuxième plus grand parti de la coalition au pouvoir même s'il a refusé d'entrer au gouvernement, devient la première formation au Sénat. Le poste de président de la chambre haute devrait lui revenir.
Dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, dirigée par le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), la Commission électorale a reporté le scrutin en raison d'un désaccord sur l'attribution des sièges réservés aux femmes et aux non-musulmans.
Le PTI, qui disposait jusque-là de la majorité au Sénat, a contesté la décision, susceptible de lui coûter un ou deux sièges.
"La Constitution a été enfreinte plusieurs fois dans ce pays"
, a déclaré à la presse Ali Amin Gandapur, chef du gouvernement du Khyber Pakhtunkhwa.
"Je veux qu'il soit clair que dans cette province nous nous battrons, comme notre leader".
Imran Khan, emprisonné depuis août, a été condamné à de lourdes peines de prison dans plusieurs affaires, juste avant les législatives de février, auxquelles il n'a pas pu se présenter. Il a attribué à l'armée ses ennuis judiciaires, destinés selon lui à empêcher son retour au pouvoir.
Le PTI a fait l'objet d'une vaste répression avant le scrutin, entaché de nombreuses allégations de manipulation. Ses candidats, contraints de se présenter en indépendants, sont quand même sortis vainqueurs des élections, mais avec une avance insuffisante pour former le gouvernement.
Fin mars, six des huit juges de la Haute Cour d'Islamabad ont dénoncé dans une lettre les intimidations et pressions des services secrets à l'encontre des magistrats sur des dossiers ayant des
"implications politiques"
notamment l'un de ceux visant Imran Khan.
Mardi, les huit juges de ce tribunal ont reçu des
, dont une contenant de la poudre et un symbole de tête de mort, a indiqué une source judiciaire ayant requis l'anonymat.
Mise en cause dans la lettre, l'Inter Services Intelligence (ISI), la principale agence nationale de renseignement, dépend de l'armée, qui a été accusée d'avoir interféré encore plus ouvertement que par le passé dans les élections de février.
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