Les six écoliers ont été coincés avec deux adultes pendant plus de 12 heures mardi après la panne de leur télécabine dans la verdoyante vallée d'Allai, une région montagneuse et isolée, avant d'être sauvés en soirée par des hélicoptères militaires et des experts en tyrolienne.
Mercredi, Niaz et ses deux camarades ont marché pendant deux heures sur un sentier rocailleux pour rejoindre leur école et découvrir qu'ils avaient réussi leurs examens, avant d'être à nouveau examinés par des médecins.
Certains des passagers du téléphérique de fortune ont expliqué à l'AFP avoir plusieurs fois perdu tout espoir et avoir envisagé en sauter. Rizwan Ullah, 15 ans a rapporté:
Certains des enfants étaient très frustrés et ont pensé à sauter, mais les passagers plus âgés nous ont donné confiance.
Tout l'après-midi mardi, des hélicoptères de l'armée ont mené des opérations de reconnaissance à proximité de la cabine.
Il y a eu des moments où nous avons pensé que nous n'allions pas survivre.
Les habitants, qui gèrent eux-mêmes le téléphérique, avaient dû recourir aux hauts parleurs des mosquées pour alerter les autorités de l'autre côté de la vallée, dans cette zone dénuée de toute route ou pont.
Un premier enfant a finalement pu être hélitreuillé au bout de 12 heures, alors que la lumière du jour commençait à décliner. L'hélicoptère de l'armée a ensuite été contraint par les conditions météo et la tombée de la nuit à rentrer à la base.
Des commandos du Special Service Group (SSG) pakistanais, connus sous le nom de "Maroon Berets", et des experts locaux ont alors utilisé le câble retenant la nacelle comme une tyrolienne pour secourir le reste du groupe.
Les deux adultes ont été les derniers à être récupérés, quelques heures plus tard.
C'était le moment le plus terrifiant de ma vie.
Au Pakistan, de telles cabines artisanales, activées par des câbles ou parfois de simples cordes, sont fréquemment utilisées pour relier des villages isolés dans les régions montagneuses.
Mais, comme d'autres dans son village, Niaz n'a, malgré la rude épreuve qu'il vient de vivre, pas d'autre option que de continuer à utiliser le téléphérique pour se déplacer.