Présenté devant la Cour anti-corruption, le ministre, selon le parquet, aurait reçu illégalement 700 tôles pré-peintes destinées à la population de Karamoja entre juillet 2022 et mars 2023. Il aurait utilisé certaines de ces tôles pour couvrir le toit de sa petite ferme, alors qu'il savait qu'il s'agissait d'un bien public.
Le ministre a toutefois nié être impliqué dans le trafic de biens supposés volés.
Amos Lugoloobi a été placé en détention provisoire à la prison de Luzira jusqu'au 20 avril, date à laquelle il comparaîtra à nouveau devant le tribunal pour la suite de l'affaire. L'accusé, par l'intermédiaire de ses avocats, a demandé à être libéré sous caution pour raisons de santé. La demande a été rejetée.
Il s'agit du deuxième ministre à être incarcéré pour corruption en l'espace de deux semaines dans ce pays enclavé d'Afrique de l'Est. En effet, le 6 avril, la ministre en charge de la région Karamoja, Mary Kitutu, a été mise en prison pour une affaire similaire.