La justice française devra statuer sur l'interdiction administrative du territoire prononcée contre Omar Ben Laden (Binladin), fils du fondateur d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden. Cette décision, initiée par le ministre de l'Intérieur français, découle d'un tweet publié en mai 2023, que les autorités estiment être une apologie du terrorisme.
Par voie d'une publication sur les réseaux sociaux ce mardi, le ministre Bruno Retailleau avait justifié cette décision en déclarant que ce message, posté le jour anniversaire de la mort d'Oussama Ben Laden, glorifiait son héritage terroriste.
Selon Zania Ben Laden, ce tweet ne contenait qu'une citation de Winston Churchill. Elle ajoute que le couple a immédiatement signalé l'usurpation d'identité à Twitter après avoir découvert le message. Elle affirme que son mari, installé en France depuis plusieurs années, n'a jamais fait l'apologie du terrorisme et mène une vie paisible d'artiste peintre.
Les faits reprochés remontent à 2021, date à laquelle Omar Ben Laden avait publié un message sur Twitter pour le dixième anniversaire de la mort de son père, Oussama Ben Laden, leader d'Al-Qaïda, responsable des attentats du 11 septembre 2001.
Dans ce message, il aurait loué la mémoire de son père en utilisant des termes glorifiant des martyrs, ce qui a conduit à son placement sous Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Le préfet de l'Orne avait alors obtenu son départ en 2023.
Omar Ben Laden, qui avait adopté une vie discrète d'artiste-peintre en Normandie, selon "Le publicateur Libre", avait également été mis en examen pour apologie du terrorisme, bien qu'il ait été remis en liberté à l'issue de la procédure.