Des responsables israéliens, des hommes d'affaires palestiniens et des diplomates occidentaux ont révélé que Tel-Aviv avait planifié au moins quatre convois d'aide vers le nord de la Bande de Gaza au cours de la semaine dernière, a rapporté le New York Times.
Deux diplomates occidentaux ont déclaré au quotidien américain qu'ils avaient été informés par des responsables israéliens des raisons qui poussaient Israël à agir de la sorte.
Le gouvernement israélien aurait entrepris ces efforts pour faire face à la situation humanitaire désastreuse dans le nord de Gaza, où la famine met des vies en danger en raison de la suspension de la plupart des opérations d'aide internationale, ont déclaré les diplomates sous couvert d'anonymat.
Cette suspension intervient dans un contexte de restrictions israéliennes sur l'acheminement des camions d'aide et d'escalade de l'anarchie dans la région.
Jawdat Khoudary, l'un des hommes d'affaires palestiniens qui a aidé à organiser une partie des convois d'aide israéliens dans le cadre de l'initiative de secours, a exprimé l'urgence de la situation en déclarant:
Ma famille, mes amis et mes voisins meurent de faim.
Jeudi matin, les forces israéliennes ont bombardé une foule de Palestiniens qui attendaient de recevoir une aide humanitaire au sud de la ville de Gaza, dans la zone du "rond-point al-Nabulsi", faisant au moins 118 morts et 750 blessés parmi les Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, au cours de laquelle près de 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.
Israël a également imposé un blocus paralysant à Gaza, si bien que sa population, en particulier les habitants du nord, où a eu lieu le massacre de jeudi, se retrouve au bord de la famine.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.