Sur son compte Twitter, l'association de soutien aux personnes exilées,
a rappelé que "
ce matin, au moins quatre personnes sont mortes noyées dans la Manche".
"Une nouvelle fois, les secours sont intervenus trop tard"
, a-t-elle ensuite déploré.
"Les gouvernements français et britannique doivent être tenus pour responsables"
, a estimé l'association qui a appelé à l'ouverture immédiate des voies de passages sûres" pour les migrants, entre la France et le Royaume-Uni.
Pour rappel, au moins quatre personnes migrantes sont mortes
dans la nuit et 43 autres ont été secourues
après le chavirement d’une embarcation de migrants, dans les eaux territoriales britanniques de la Manche.
Devant la Chambre des Communes, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a exprimé sa
pour la
ayant résulté de ce naufrage.
"Nous sommes de tout cœur avec tous ceux qui sont touchés [par ce drame] et nous rendons hommage à tous ceux qui ont participé à l'opération de sauvetage"
, a-t-il ajouté.
Par voie de communiqué, le Gouvernement britannique a indiqué avoir lancé une vaste opération de secours dans la nuit après des signalements vers 03 h 05 GMT rapportant qu'une embarcation était en difficulté, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Douvres.
"La tragédie de ce matin nous rappelle pourquoi nous devons mettre fin à ces traversées",
a déclaré la ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, alors que les recherches se poursuivaient ce mercredi après-midi.
Pour rappel, la France et le Royaume-Uni ont signé, le 14 novembre dernier, un nouvel accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans la lutte contre les traversées illégales des migrants par la Manche.
Cet accord, qui s’inscrit dans le cadre du traité de Sandhurst, signé en janvier 2018 entre les deux pays, prévoit que Londres verse
une somme de 72,2 millions d’euros en 2022-2023 à la France
. En contrepartie, Paris doit faire passer de 800 à 900 ses effectifs de sécurité sur les plages françaises, d’où partent les exilés à destination du Royaume-Uni.
Selon le texte de l'accord, le Royaume-Uni et la France se sont fixé pour objectif de déployer
"des ressources technologiques et humaines"
, dont des drones, sur le littoral français pour mieux détecter, surveiller et intercepter les bateaux de migrants.
Interrogé par l'Agence Anadolu (AA) suite à la signature de cet accord, l'ONG
« L'Auberge des Migrants »
avait estimé que la seule conséquence de cet accord serait d'augmenter les risques de traversées mortelles de la Manche pour les exilés.