Crédit Photo : FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Des tracteurs d'agriculteurs belges et français bloquent la frontière à Hensies/Crespin entre la France et la Belgique lors d'une manifestation organisée par le syndicat d'agriculteurs français "Coordination Rurale", à Crespin, dans le nord de la France, le 4 décembre 2024.
La mobilisation des agriculteurs français "va se durcir" dans les prochains jours, pour protester contre le traité Mercosur en cours de finalisation et la vacance gouvernementale en France, qui reporte la concrétisation des promesses qui leur ont été faites, a annoncé vendredi à la presse française un syndicat.
"Avec la censure (du gouvernement de Michel Barnier) et (la présidente de la Commission européenne) Ursula Von der Leyen partie en Uruguay" d
ans le but de conclure un accord de libre-échange avec des pays du Mercosur,
"les actions vont évoluer, se durcir",
a affirmé le secrétaire général du syndicat Jeunes agriculteurs (JA), allié du syndicat majoritaire français FNSEA.
Les agriculteurs français sont mobilisés depuis le 18 novembre, dénonçant le traité Mercosur, la faiblesse de leurs revenus et les tracasseries administratives.
Alors qu'un troisième round de mobilisation devait être axé sur les revenus les 9 et 10 décembre, l'alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA entend aller au-delà.
"On n'oublie pas le revenu. On prévoit des visites de GMS (grandes et moyennes surfaces) pour dénoncer les prix trop bas (pour rémunérer selon eux correctement les producteurs) et contrôler l'origine des produits",
a expliqué M. Le Guillous.
Mais
"on appelle en plus à aller à la rencontre de tous les députés pour demander des comptes"
après la censure du gouvernement, qui a entraîné le blocage du budget, et donc des mesures prévues pour aider les agricullteurs (allègements fiscaux et du coût du travail des saisonniers, annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole agricole...).
Il a insisté sur le fait que des rendez-vous seraient demandés à
pour chercher des solutions afin de mettre en œuvre les promesses faites aux agriculteurs depuis l'hiver dernier.
Les syndicats agricoles redoutent par ailleurs une signature imminente de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, avait qualifié le combat contre ce traité de
pour l'agriculture française.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen espère faire avancer vendredi à Montevideo cet accord controversé, lors du 65e sommet du bloc latino-américain, en dépit de l'opposition de la France, de la Pologne et de l'Italie à toute ratification.
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