Les Mauriciens attendent lundi les résultats des élections législatives pour savoir qui gouvernera leur nation insulaire de l'océan Indien pendant les cinq prochaines années, après une campagne acharnée.
Le Premier ministre sortant Pravind Jugnauth et son principal rival Navin Ramgoolam ont tous deux assuré que leurs mouvements politiques respectifs avaient triomphé aux législatives de dimanche.
Les électeurs ont exprimé leurs inquiétudes quant à la stabilité politique et économique d'une des démocraties les plus riches et stables d'Afrique, après une élection entachée par un scandale d'écoutes téléphoniques.
En réaction, les autorités ont annoncé le 1er novembre le blocage des réseaux sociaux jusqu'au lendemain du scrutin, avant de se raviser face à l'indignation de l'opposition et des médias.
Inquiétude
Mais cette initiative a ajouté à l'inquiétude de certains observateurs qui perçoivent à Maurice des signes d'érosion démocratique.
Pendant une campagne dynamique, parfois houleuse, les deux camps ont promis des mesures pour améliorer le quotidien des Mauriciens face à la hausse du coût de la vie malgré une forte croissance.
Des policiers avaient été déployés dans les bureaux de vote à travers le pays pour assurer la sécurité des opérations, tandis que des observateurs internationaux ont surveillé le scrutin.
M. Ramgoolam avait appelé à la vigilance, craignant des fraudes, mais a assuré par la suite que le vote s'était déroulé sans incident.
Forte participation
Le dépouillement commence lundi matin et les résultats sont attendus dans la journée.
La participation du million d'électeurs inscrits devrait tourner autour de 80 %, selon les médias locaux se basant sur les chiffres de plusieurs bureaux de vote.
La nation majoritairement hindoue a connu une stabilité et une croissance remarquables depuis l'indépendance, bâtissant son économie sur le tourisme, les services financiers et le textile.
L'île est célèbre pour ses plages spectaculaires de sable blanc bordées de palmiers et ses eaux turquoises, qui ont attiré 1,3 million de visiteurs l'an dernier.
Des observateurs ont suggéré que la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine pourrait menacer l'accord.