- 20.11.2024, mercredi
- 06:59
Des manifestants participent à un rassemblement de soutien au peuple libanais alors que les attaques israéliennes intenses dans l'est et le sud du Liban, ainsi que dans le sud de Beyrouth, ont tué des centaines de personnes et forcé de nombreuses personnes à fuir leur domicile, place de la République, à Paris, le 29 septembre 2024.
Des centaines de manifestants se sont rassemblées à Paris dénonçant les bombardements israéliens sur le Liban et font craindre un conflit ouvert qui embraserait le Proche-Orient.
Les manifestants de tous âges, selon l'AFP, se sont rassemblés place de la République, dans le centre de la capitale en criant des slogans comme
"hands off Lebanon" ("Touche pas au Liban")
, mais aussi
"Israël assassin, Macron complice", "Netanyahu terroriste", "Israël terroriste".
D'autres chantaient
"Israël, casse-toi. Le Liban n'est pas à toi".
On est en colère, on est stressé. On ne sait pas à quoi s'attendre (...).
"Ma famille est à Beyrouth, elle a peur. Et ça fait mal"
, a commenté à l'AFP Maria, Libanaise de 24 ans, qui dit participer à sa première manifestation.
"Je veux montrer que les gens ont conscience de ce qui se passe".
Des dizaines de drapeaux libanais étaient brandis sur la place, où l'on pouvait lire sur des pancartes
"Touche pas à mon cèdre", "Cessez le massacre", "Pas touche au Liban".
Les députés Arnaud le Gall et Manuel Bompard étaient présents pour leur parti La France Insoumise (LFI, gauche radicale), qui a témoigné d'un soutien constant aux Palestiniens depuis le 7 octobre.
Dans un discours aux manifestants, Arnaud Le Gall a déclaré:
Israël ne mène pas la guerre au Hezbollah, Israël mène la guerre au Liban, à toutes ses composantes, au peuple libanais.
"Toutes les règles internationales ont été bafouées depuis un an. Elles bannissent les bombardements indiscriminés"
, a-t-il ajouté, très applaudi.
"Israël commence à appliquer les mêmes méthodes au Liban"
que dans la bande de Gaza.
"On ne règle pas les guerres par des assassinats. Ce type de méthode ne peut mener nulle part".
A noter que le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé ce dimanche soir à Beyrouth pour s'entretenir avec des responsables libanais sur l'évolution de la situation.
L'armée israélienne a lancé le 23 septembre courant l'attaque
"la plus violente et la plus étendue"
contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, faisant au moins 895 morts, dont des femmes et des enfants, et 2 584 blessés, selon une compilation dressée par Anadolu sur la base de données des autorités libanaises, sur fond de craintes que les affrontements ne conduisent à une guerre régionale.
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