Le président de la République tchèque, Petr Pavel, lors du sommet du 75e anniversaire de l'OTAN à Washington, le 11 juillet 2024.
Le président tchèque Petr Pavel a suggéré que l'Ukraine pourrait rejoindre l'OTAN même si elle ne récupère pas l'intégralité du territoire actuellement occupé par la Russie dans le cadre de la guerre en cours.
"Je ne pense pas que la restauration totale du contrôle sur l'ensemble du territoire soit une condition préalable"
, a déclaré Pavel au journal tchèque Novinky a Pravo dans une interview publiée lundi soir.
"S'il y a une délimitation, même une frontière administrative, nous pouvons considérer cette frontière administrative comme temporaire et accepter l'Ukraine dans l'OTAN dans le territoire qu'elle contrôle à ce moment-là"
, a-t-il ajouté.
Pavel a cité l'exemple de l'inclusion de l'Allemagne de l'Ouest dans l'OTAN en 1955, malgré sa division avec l'Allemagne de l'Est occupée par les Soviétiques, comme précédent pour l'admission d'un pays occupé dans l'alliance militaire.
"Bien qu'une partie de l'Allemagne ait été occupée par l'Union soviétique... le reste a été accepté dans l'OTAN"
, a déclaré le président tchèque.
Pavel a souligné que cette approche pourrait permettre à l'Ukraine de rejoindre l'OTAN sans provoquer de conflit direct avec la Russie.
"Il existe à la fois une solution technique et une solution juridique pour permettre à l'Ukraine de rejoindre l'OTAN sans entraîner l'OTAN dans un conflit avec la Fédération de Russie"
, a-t-il expliqué.
Plus tôt lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il ne devrait y avoir aucune
"ligne rouge"
dans la confrontation de l'Ukraine avec la Russie. Il a affirmé que des frappes illimitées sur des cibles russes auraient rendu inutile l'entrée des forces ukrainiennes dans la région de Koursk.
Zelensky a affirmé que les forces ukrainiennes contrôlent actuellement environ 1 250 kilomètres carrés (environ 480 miles carrés) de territoire et 92 localités dans la région de Koursk.
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