Selon la police, la majorité des participants - estimés entre 8.000 et 10.000 personnes - à la manifestation organisée pour protester contre les bombardements israéliens sur Rafah et pour demander un cessez-le-feu à Gaza et la fin des exportations d'armes vers Israël, s'est dispersée sans incident à l'heure prévue.
Des cordons de police ont ensuite été déployés pour contenir une manifestation sauvage, avant que des policiers en tenue de maintien de l'ordre n'interviennent, notamment pour arrêter les meneurs présumés.
Trois membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont deux légèrement tandis qu'une policière a été grièvement atteinte au visage par un jet de bouteille, dont l'auteur n'a pas été identifié à ce stade, mais les investigations sont en cours, a précisé Scotland Yard.
Dans la seule soirée de dimanche, 45 Palestiniens ont été tués et 249 autres blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, suite à une attaque israélienne visant les tentes des personnes déplacées dans la zone de Tal al-Sultan, au nord-ouest de la ville de Rafah.
Israël poursuit ses opérations militaires à Rafah, où se sont réfugiés de nombreux déplacés, au mépris de l'ordonnance de la Cour internationale de justice lui enjoignant de mettre fin à l'attaque de la ville et d'ouvrir son point de passage frontalier avec l'Égypte.
Les massacres de Rafah ont coïncidé avec l'extension de l'incursion de l'armée israélienne à l'aube du mardi, avec l'envoi d'une nouvelle brigade pour rejoindre 5 autres dans la ville, en se rapprochant à 3 kilomètres du bord de mer, et en continuant d'isoler géographiquement le secteur du territoire égyptien.