L'inflation urbaine a tout de même ralenti, sur une base mensuelle, à 2,7 % au mois de mars, contre les 6,5 % en février, mais les chiffres révélés par la CAPMAS demeurent parmi les plus élevés jamais relevés en Egypte.
Cette augmentation du taux d’inflation dans le pays a été favorisée par une hausse des prix des denrées alimentaires, surtout en cette période du mois de Ramadan. Il est à noter aussi que la dévaluation de la monnaie locale, les pénuries de matières premières, ont aussi contribué à ce taux d’inflation proche du record de juillet 2017 lorsqu’il avait atteint les 32,952 %.
Selon les prévisions des analystes, le taux d'inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix des carburants et de certains produits alimentaires volatils, devrait augmenter à une moyenne record de 42,25 %, dépassant les chiffres déjà inédits du mois de février où ce même taux était de 40,26 %.
Le gouvernement égyptien, avait reçu un soutien financier de 3 milliards de dollars accordés par Fonds monétaire international (FMI) en décembre dernier. La dévaluation de la livre égyptienne de moitié depuis mars 2022 et les répercussions du conflit russo-ukrainien mettent l’économie du pays à rude épreuve.