L'État du Sénégal veut se faire indemniser par l'opposant Sonko

11:2025/08/2023, Cuma
AFP
Le chef de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko. Crédit photo: MUHAMADOU BITTAYE / AFP
Le chef de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko. Crédit photo: MUHAMADOU BITTAYE / AFP

L'État du Sénégal va se constituer partie civile pour obtenir une indemnisation dans les procédures judiciaires ouvertes contre l'opposant Ousmane Sonko et son conseil franco-espagnol Juan Branco, en lien avec de récents troubles dans le pays, ont annoncé jeudi ses avocats.

"L'État a souffert des attaques et pillages des biens publics"
dans plusieurs domaines, dont les transports et l'eau,
"sur l'ensemble du territoire national"
,
"en plus de pertes enregistrées par le (secteur) privé"
, a déclaré une de ses avocats, Ndèye Anta Mbaye.

Il
"ne ménagera aucun effort pour rendre effective la réparation du préjudice"
, a ajouté Me Mbaye, lors d'un point de presse à Dakar. Les dommages présumés subis par l'État n'ont pas été précisés.

Une constitution de partie civile, déclarée recevable par un tribunal, ouvre la voie à d'éventuelles indemnisations pour les préjudices subis. Celle de l'État est différente de l'action publique ouverte par le parquet.


Le Sénégal a connu des troubles rares dans le bras de fer depuis plus de deux ans entre le pouvoir et l'opposant Sonko, écroué fin juillet sous différents chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.

M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été condamné en appel à six mois de prison avec sursis en mai pour diffamation contre un ministre, et à deux ans de prison ferme en juin dans une affaire de mœurs.


L'opposant a entamé une grève de la faim le 30 juillet. Il est hospitalisé depuis le 6 août et a été admis la semaine passée en réanimation, selon ses avocats.

L'avocat Branco, qui défend Ousmane Sonko, a été écroué début août à Dakar en lien avec ces troubles, placé sous contrôle judiciaire avant d'être expulsé vers la France.


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