- 20.11.2024, mercredi
- 03:19
Le président français Emmanuel Macron et la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo (à droite) réagissent à la fin de la séance de clôture du XIXe Sommet de la Francophonie au Grand Palais à Paris, le 5 octobre 2024. Le président français accueille des dizaines de dirigeants de pays francophones pour un sommet dont il espère qu'il contribuera à renforcer l'influence de la France dans un monde en proie à des crises, en particulier en Afrique. Les dirigeants se sont réunis les 4 et 5 octobre pour le sommet de la Francophonie, qui se tient en France pour la première fois depuis 33 ans.
Le Président français Emmanuel Macron a déclaré, ce samedi, que les 88 pays membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont unanimement demandé un cessez-le-feu "immédiat et durable" au Liban, actuellement sous le feu de frappes israéliennes.
S'exprimant lors de la conférence de clôture du 19ᵉ sommet de l'OIF, qui s'est tenu en France, le Président français a souligné l'importance de cette décision collective.
"Nous nous sommes exprimés unanimement en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et durable et avons dit notre engagement pour la désescalade des tensions dans la région",
a affirmé
Emmanuel Macron. Il a également rappelé que le Liban, pays membre de l'OIF, est particulièrement touché par les violences israéliennes, ce qui suscite des préoccupations parmi les pays francophones.
En plus de cet appel au cessez-le-feu, Emmanuel Macron a annoncé que la France organiserait une conférence internationale de soutien au Liban en octobre.
"Je remercie les membres de l'OIF d'avoir approuvé cette initiative, qui sera essentielle pour la stabilisation et la reconstruction du Liban",
a ajouté le chef d'État français. Cette conférence, soutenue par la Francophonie, visera à mobiliser la communauté internationale pour répondre aux besoins humanitaires et à la reconstruction du pays.
Le Président français a déclaré qu'il avait
"endossé"
avec le président américain Joe Biden un texte de cessez-le-feu, la semaine dernière, et que ce texte avait été « discuté avec des composantes libanaises et Israël pour le conclure ». Il a également exprimé ses regrets :
"Je regrette que le Premier ministre [israélien Benyamin] Netanyahu ait fait un autre choix et ait pris cette responsabilité, en partie d'opérations terrestres sur le sol libanais",
a-t-il déclaré.
Les tensions au Liban, exacerbées par les frappes israéliennes visant les positions du Hezbollah, ont ravivé les craintes d'une escalade majeure dans la région. Depuis plusieurs semaines, les combats ont déstabilisé le sud du Liban et la capitale Beyrouth, entraînant une crise humanitaire pour les populations locales.
Le bilan total, depuis le début de l'agression israélienne contre le Liban au 23 septembre dernier jusqu'à la journée du vendredi, s'est alourdi à 1 181 tués et 3 318 blessés, dont un grand nombre de femmes et d'enfants. Les données officielles libanaises font également état du déplacement de plus de 1 200 000 personnes.
Depuis le 8 octobre 2023, Israël a tué 2 036 personnes et en a blessé 9 662 autres au Liban, lors du début des affrontements entre armée israélienne et factions libanaises et palestiniennes, dont notamment le Hezbollah, selon les chiffres libanais.
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