Des Soudanais qui ont fui l'escalade de la violence dans l'Etat d'Al-Jazira sont photographiés dans un camp pour personnes déplacées dans la ville orientale de Gedaref, le 23 novembre 2024.
L'envoyé spécial au Soudan de l'Igad, bloc régional de l'Afrique de l'Est, a annoncé lundi qu'il prévoyait une visite en janvier dans ce pays, où il cherche à jouer un rôle de médiateur. Cette initiative intervient un an après que le gouvernement loyal à l'armée a suspendu ses relations avec cette organisation.
Le Soudan est ravagé par 20 mois de combats opposant l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), commandés par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Ces affrontements ont causé des dizaines de milliers de morts et contraint plus de 12 millions de personnes à fuir leurs foyers.
L'Igad, aux côtés des États-Unis et de l'Arabie saoudite, a tenté à plusieurs reprises, mais sans succès, d'agir comme médiateur entre les deux camps.
En janvier dernier, le bloc avait invité le général Daglo à un sommet en Ouganda, provoquant l'indignation du gouvernement loyal à l'armée.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères avait alors accusé l'Igad de porter atteinte à la
et de créer un
En réponse, il avait gelé l'adhésion du pays au bloc.
Lundi, Lawrence Korbandy, envoyé spécial de l'Igad au Soudan, a confirmé à l'AFP qu'une visite à Port Soudan était planifiée pour la nouvelle année, corroborant des informations relayées par les médias soudanais.
"Je leur rends visite pour discuter de questions liées à la paix dans ce pays",
a-t-il déclaré depuis Nairobi, sans préciser les personnes qu’il rencontrera.
Korbandy a indiqué que cette visite, initialement prévue pour décembre, avait été reportée à janvier. Il a qualifié la suspension de l'adhésion du Soudan de
, rappelant que le Soudan était un membre fondateur du bloc régional.
"Je recherche un dialogue constructif concernant la paix au Soudan, et le plus important est le retour des activités du Soudan au sein de l'Igad",
a-t-il ajouté.
"Mon mandat est d'apporter la paix au peuple soudanais, et il n'y a pas d'autre moyen que de parler à toutes les parties impliquées dans ce conflit"
.
Les deux camps rivaux sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
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