Des missions diplomatiques et consulaires du Sénégal à l'étranger notamment celles de Paris, Bordeaux, Milan et New York avaient été attaquées dans par des manifestants qui réagissaient à la condamnation jeudi 1er de l’opposant Ousmane Sonko.
Accusé de viol et menace de morts par une jeune masseuse d’un salon de beauté, le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a été disculpé desdits faits mais condamné à deux ans de prison ferme pour le délit de "corruption de la jeunesse".
Un verdict qui le disqualifie de la course à la présidentielle de février 2024 à cause de dispositions spécifiques de la loi contre certains types de condamnation.
Dans la foulée, des heurts violents ont éclaté dans plusieurs localités du pays entre jeudi et vendredi et se sont prolongés dans la diaspora où des sénégalais ont manifesté dans leurs pays d’accueil respectifs pour exprimer leur désapprobation suite à la condamnation de Sonko.
Au pays, le gouvernement a annoncé dimanche un bilan officiel de 16 morts suite à ces manifestations. Jeudi, le parti de Sonko a indiqué lors d’un point de presse avoir dénombré 26 morts alors que Amnesty International a noté dans un communiqué le même jour un bilan de 23 morts dont 3 mineurs. 357 blessés dont 78 cas graves ont été enregistrés lors de ces 48 heures de tension, a indiqué la croix rouge.
Un calme précaire s’est installé depuis le début de cette semaine et le gouvernement a annoncé l’ouverture de procédures judiciaires pour faire la lumière sur ces manifestations.