Face à l'escalade des préoccupations concernant la crise humanitaire à Gaza, d'anciens responsables et experts juridiques du Royaume-Uni ont exhorté le gouvernement à suspendre les ventes d'armes à Israël, et ce, lors d'une session de la Commission des affaires et du commerce au Parlement, tenue mardi.
Il a rappelé que le Secrétaire britannique aux affaires étrangères avait lui-même reconnu les conditions désastreuses prévalant dans la région, indiquant que les faits justifiaient une suspension des exportations d'armes à destination d'Israël.
Je pense que le moment est venu pour le gouvernement britannique de suspendre les licences d'exportation.
Quel que soit le nombre de victimes, et je pense que nous ne saurons probablement jamais combien de personnes sont mortes à Gaza.
Ils ne s'acquittent pas des obligations qui leur incombent. Ils ne fournissent pas au gouvernement les détails de l'enquête sur ce qui s'est passé à Gaza, des événements absolument tragiques.
Il a souligné la perte dramatique de vies humaines à Gaza et a insisté sur la nécessité pour le Royaume-Uni de respecter ses obligations en vertu du droit international.
Le débat s'était articulé autour des allégations de complicité de violations graves du droit international si le Royaume-Uni continuait à fournir des armes à Israël.
La Haute Cour de justice britannique a prévu une audience dans le courant de l'année pour examiner un recours concernant la poursuite des exportations d'armes britanniques vers Israël.
Selon les critères britanniques d'octroi de licences stratégiques, les armes ne doivent pas être exportées s'il existe un risque perceptible qu'elles soient utilisées pour commettre des violations du droit international humanitaire.
Le ministère britannique des affaires et du commerce, chargé d'autoriser ces ventes sur la base de l'avis du ministère des affaires étrangères, conteste activement le recours en justice.
Au cours d'une audience qui s'est tenue mardi, le juge Jonathan Swift a décidé de faire passer l'affaire en jugement en octobre, pour autant que plusieurs questions juridiques préliminaires soient tranchées dans les mois qui suivent.
La Cour avait déjà rejeté, en février, une demande de procédure accélérée, à laquelle s'étaient opposés les représentants légaux du gouvernement.