Le Pakistan perd 55 membres des forces de sécurité en novembre, confronté à une recrudescence des violences

12:4121/11/2024, Perşembe
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Sur les 10 premiers mois de l'année 2024, le Pakistan a enregistré 785 attaques terroristes, causant 951 décès et 966 blessés.
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Sur les 10 premiers mois de l'année 2024, le Pakistan a enregistré 785 attaques terroristes, causant 951 décès et 966 blessés.

Le Pakistan fait face à une recrudescence inquiétante de la violence, avec la perte d'au moins 55 membres des forces de sécurité durant les trois premières semaines de novembre.

Ces chiffres résultent d'une série d'affrontements armés et d'attentats-suicides, selon l'Institut pakistanais des études sur les conflits et la sécurité (PICSS), un groupe de réflexion basé à Islamabad.


En comparaison, 30 membres des forces de sécurité avaient été tués au cours de la même période en octobre. Sur les 20 derniers jours, 63 militants présumés ont également été éliminés lors de combats avec les forces de sécurité.

Les données du PICSS révèlent qu'octobre avait déjà été un mois particulièrement meurtrier, avec 62 pertes enregistrées, le chiffre mensuel le plus élevé de l'année. Parmi celles-ci, 32 morts sont survenues durant les 10 derniers jours d'octobre.


Des attentats concentrés dans deux provinces


En novembre, deux attentats-suicides majeurs ont frappé le Pakistan. Le premier, survenu le 9 novembre à une gare de Quetta, dans la province du Baloutchistan, a fait 28 morts, dont 14 soldats. Le second, le 19 novembre, a coûté la vie à 12 soldats dans le district de Bannu, situé dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa.

Ces provinces, déjà considérées comme des foyers d'instabilité, concentrent la majorité des attaques terroristes.


Sur les 10 premiers mois de l'année 2024, le Pakistan a enregistré 785 attaques terroristes, causant 951 décès et 966 blessés. Ces chiffres témoignent d'un niveau de violence persiste élevé dans le pays.


Facteurs aggravants et défis sécuritaires


La montée en puissance de la violence est attribuée par le PICSS à plusieurs facteurs, notamment la situation en Afghanistan depuis la prise de pouvoir par les Taliban en août 2021. Islamabad accuse des militants basés en Afghanistan, fidèles au Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), d’orchestrer des attaques sur son territoire. Toutefois, Kaboul nie ces accusations.

Le TTP a revendiqué plusieurs attaques récentes au Pakistan.


Selon le général à la retraite Talat Masood, expert en sécurité basé à Islamabad, la violence résulte d’une combinaison de facteurs, notamment la présence de réseaux terroristes locaux, l'instabilité régionale et des évolutions dans la sécurité internationale. Il souligne que la frontière poreuse entre le Pakistan et l'Afghanistan constitue un avantage stratégique pour les militants.


"Le Pakistan doit prendre des mesures sérieuses, notamment en investissant dans le développement politique et économique des régions tribales et du Baloutchistan, pour combattre le fléau du terrorisme"
, a-t-il déclaré.

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